Ce mardi à midi, environ 50 travailleurs du BTP ont quitté les chantiers du centre-ville de Brisbane en Australie, pour participer à un « rassemblement sauvage » devant l’ambassade de France, en solidarité avec le mouvement contre la réforme des retraites de Macron. La manifestation, appelée par les Anarchist Communists Meanjin (Meanjin est le nom aborigène de Brisbane), a également été suivie par des travailleurs de nombreux syndicats, notamment le Construction Forestry Mining and Energy Union (CFMEU), l’Electrical Trade Union (ETU), le South-East Queensland Union of Renters (SEQUR), le Retail and Fast-Food Workers Union (RAFFWU), le Services Union (SU) et le Professionals Australia (PA).
L’animateur du rassemblement, Nicolas de Sequr, a exprimé sa solidarité avec les raffineurs de Normandie et leur lutte héroïque contre les réquisitions et la répression, ainsi qu’avec le mouvement de la jeunesse et les blocages des universités et des lycées. Pour les militants australiens, pas de doutes, cette réforme ne sert qu’à détériorer les conditions de travail. Nicolas a insisté sur le fait que les patrons n’auraient aucun scrupule à aggraver les conditions de travail, jusqu’à ce que les travailleurs en meurent. Une minute de silence a été consacrée à la mémoire de tous les travailleurs décédés en raison de leurs conditions de travail.
Le secrétaire du CFMEU Queensland, Michael Ravbar, s’est adressé aux manifestants en dénonçant les réformes de Macron comme n’étant rien d’autre que la volonté de l’État de faire passer les profits des patrons avant le bien-être des travailleurs. Il s’est en outre déclaré fier de la détermination et du militantisme des travailleurs de France face aux réquisitions et à la répression policière.
Le porte-parole de l’ETU a souligné que le mouvement syndical est international et ne connaît pas de frontières et a appelé les travailleurs à se mobiliser devant les ambassades françaises en Australie. Non seulement pour soutenir le mouvement, mais aussi pour envoyer un message au gouvernement australien, à savoir que la classe ouvrière est tout aussi prête à se mobiliser pour défendre ses intérêts en Australie.
Enfin, pour Ollie, membre de l’ACM et membre de base du CFMEU, l’Australie a une tradition ouvrière militante qui a été largement oubliée. Le mouvement contre les réformes en France est une bonne occasion de se rappeler et de raviver le militantisme ouvrier en Australie.
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