Crédit photo : Twitter
A 10H, le compte @Action française publie des photos d’une action menée devant le Lycée Montaigne. On y voit un petit groupe de personnes casquées et masquées, enlever des poubelles et allumer un fumigène. L’administration du Lycée concerné dément quant à elle tout évènement ce jeudi matin.
🔴 L'@AF_IDF débloquait ce matin le lycée Montaigne à Paris 🔴
Le droit de grève dont certains élèves et étudiants s'enorgueillissent se mérite. Étudier n'est ni un métier, ni un statut professionnel justifiant ce droit de grève.#GreveGenerale #greve5decembre #5decembre #greve pic.twitter.com/cLNrIbWImz— Action Française (@actionfrancaise) 5 décembre 2019
Un peu plus tard, le journaliste Nicolas Ropert affirme que le lycée est débloqué, action également confirmée par nos sources. Mais selon RMC, il s’agirait des membres du personnel de l’établissement qui auraient eux même délogés les élèves. Là aussi, l’administration dément toute action. Selon eux, « Il ne s’est rien passé » .
Bloqué par des élèves ce matin, le lycée Montaigne dans le 6e arrondissement débloqué par le personnel. Les élèves entrent de nouveau. @RMCinfo #5decembre pic.twitter.com/GKYNPecLGz
— Nicolas Ropert (@n_ropert) December 5, 2019
Pourtant tout porte à croire qu’Action Française aurait bel et bien délogé les élèves soutenant la grève du 5 décembre. La photo du journaliste montre le personnel nettoyer devant le lycée des détritus qui sont déjà présents sur les photos du groupe d’extrême droite. Ce qui pourrait donc prouver qu’ils aient bien eux même débloqué le lycée. Le Lycée Montaigne a déjà été en proie aux actions du groupe royaliste, coutumier de ce type d’action dans les établissements scolaires du sixième arrondissement.
Un lycéen nous a confirmé l’attaque du groupe royaliste.
témoignage d'un lycéen de Montaigne sur l'intervention d'Action Française, sur la mobilisation d'aujourd'hui et sur la réforme du bac pic.twitter.com/bDmEbR3rL0
— RévolutionPermanente (@RevPermanente) 5 décembre 2019
En mettant sous silence ce déblocage du lycée, l’administration tente de se couvrir. « Les élèves sont tranquillement en cours » nous dit-on, « il n’y a rien eut ici ». Pourtant, à croire les photos, il y a pourtant eu une action de déblocage de l’Action Française que l’établissement préfère nier leur présence n’assumant pas que l’extrême-droite a été bien utile pour faire la sale besogne.
En ce jour de grève générale, les groupes d’extrême droite sont bel et bien de sortie et n’hésitent pas à s’en prendre aux étudiants et lycéens. A Montpellier, un étudiant de l’université Paul Valéry a été agressé au couteau par un membre d’un groupuscule d’extrême droite.
Cette action montre que les groupes d’extrême droite se disant défenseurs de la classe ouvrière contre la politique de Macron sont au contraire les premiers à casser les grèves, et sont donc des ardents défenseurs de la bourgeoisie en période de forte contestation sociale.