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Les salariés face à des conditions de travail insupportables

Ce 20 décembre, le personnel des urgences de l’Hôpital Mignot du Chesnay amorce une grève illimitée !

Le mouvement sera sans doute très suivi au service des urgences de l'hôpital André Mignot du Chesney, où travaillent une centaine de personnes. Pour lutter contre des conditions de travail exécrables, des débrayages « à durée illimitée » ont été annoncés par la CGT et Sud Santé, et ce à partir du 20 décembre. Frédéric Apoyo

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« L’exaspération est à son comble aux urgences. Les effectifs sont sous-dimensionnés au regard de l’augmentation de l’activité de 8 % par an. Le personnel est constamment rappelé sur les repos et le manque de matériel, tels que les brancards, fauteuils ou pieds à perfusion, devient insupportable » a ainsi déclaré Sébastien Point, secrétaire SUD Santé de l’hôpital Mignot. Malgré une réunion entre les délégués syndicaux et la direction, le 12 décembre dernier, aucune avancée n’a permis d’entrevoir une amélioration des conditions de travail. Face à la grève, qui s’annonce massive, une nouvelle réunion est prévue ce 20 décembre, dans la matinée.

La situation à l’hôpital Mignot reflète une tendance générale de détérioration des conditions de travail au sein des centres hospitaliers un peu partout en France. De nombreux mouvements de contestations éclatent ici et là, dans un secteur pourtant traditionnellement peu mobilisé. Cet été, la vague de suicides au CHU de Toulouse dévoilait violemment la réalité des conditions de travail dans le milieu hospitalier. Et il est certain que les déclarations des différents candidats à la présidentielle, Fillon en tête, n’annoncent qu’une accélération de la dégradation des conditions de travail, et d’accès au soin pour les plus démunis.

Loin de ces logiques libérales, les agents hospitaliers n’ont rien à gagner dans une plus grande privatisation des établissements de santé. Les conditions de travail exécrables dans les différents hôpitaux de France prouvent la nécessité d’un plan massif d’embauche de personnel, afin de pouvoir soigner l’ensemble des patients dans de bonne conditions et partager le temps de travail et que les agents hospitaliers puissent bénéficier eux aussi de contrats de 35 heures, à salaire équivalent. Dans ce cadre, il faut revendiquer un accès libre et sans contrainte à la santé, avec ou sans papiers. C’est la seule voie pour obtenir un service public de santé de qualité, débarrassé des burn-out et autres dépressions, et sortir de la spirale infernale dans laquelle se trouvent les agents hospitaliers.


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