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Répréssion patronale

Toulouse. Le PS facilite le licenciement d’une déléguée CGT

Jeudi 21 avril, le PS organisait une soirée contre l’extrême droite près de Toulouse. Quelques jours avant, la présidente de la région Occitanie Carole Delga, a permis qu’une procédure de licenciement débute à l’encontre d'une déléguée syndicale CGT. En réaction, un rassemblement a été organisé par la CGT pour dénoncer toute l’hypocrisie du Parti Socialiste.

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Crédit photo : Révolution Permanente Toulouse

À l’occasion d’une soirée contre l’extrême droite organisée par le Parti Socialiste à Ramonville, près de Toulouse, la CGT a organisé un rassemblement sur le lieu de l’événement réunissant plus d’une centaine de militants pour interpeller Carole Delga, la présidente de la région Occitanie. Selon l’UD CGT 31, cette dernière a facilité quelques jours auparavant une procédure de licenciement en cours visant Teldja Seniguer, membre du bureau de l’Union Départementale CGT Haute- Garonne et Secrétaire de l’Union Locale Toulouse Sud. La militante CGT est actuellement menacée d’une procédure de licenciement par la direction de Carif Oref, une entreprise largement subventionnée par la Région Occitanie.

La CGT dénonce donc un cas de répression syndicale de la part de Carif Oref et du conseil Régional d’Occitanie. L’entreprise Carif Oref reprocherait à la déléguée syndicale d’avoir alerté au sein de l’entreprise de comportements sexistes et racistes et ce envers plusieurs salariés, dont elle-même. De plus, la menace de licenciement intervient quelques semaines seulement après que la salariée ait annoncé sa grossesse. Ainsi, la CGT Haute-Garonne décrit la procédure comme rentrant en « contradiction complète avec la protection des salariées victimes lanceurs d’alertes sur les questions de sexisme, racisme ou de harcèlement sexuel, avec la protection des représentants du personnel et avec la protection des salariées enceintes ».

Le PS main dans la main avec les patrons face aux lanceurs d’alertes

Le Conseil Régional a le pouvoir, s’il le veut, d’empêcher le licenciement abusif de Teldja. Pourtant, lors d’un vote concernant la procédure visant la déléguée syndicale CGT, la présidente de région, Carole Delga, a donné consigne de s’abstenir. Le MEDEF, suivi par les conseillers du Parti Socialiste, et avec la complicité de la CFDT et la CFTC, a pu obtenir la majorité nécessaire pour entamer le licenciement de la salariée. Les militants CGT ont donc dénoncé lors du rassemblement la contradiction et l’hypocrisie du PS, qui en même temps de faire un événement contre l’extrême-droite, facilite le licenciement d’une déléguée CGT qui se bat justement contre les idées d’extrême droite, notamment le sexisme, le racisme et les réformes antisociales et pro-patronale.

Mais Carole Delga n’en est pas à ses premiers cadeaux au patronat. Déjà, lors des primaires du PS en 2016, elle a soutenu la candidature de Manuel Valls, une des franges les plus droitière du parti qui a mené la Loi Travail et le tournant autoritaire sous le quinquennat Hollande. Aussi, les politiques d’emplois que mène Carole Delga en Occitanie incarnent parfaitement le libéralisme qu’elle prétend combattre. Elle applique par exemple des politiques de formations, vendues comme des vecteurs de potentiels contrat de travail à la sortie pour les ouvriers licenciés qui s’avère être en vérité que des « cache-misère », une arnaque pour une grande partie d’anciens salariés de l’aéronautique touchés par la crise.

Plus récemment, elle a aussi montré le sort qu’elle réservait aux militants qui luttaient contre les oppressions. Ainsi, quand Mélanie Luce, présidente de l’UNEF, a parlé de l’existence de réunions en non-mixité pour les personnes racisées, pour que ces dernières puissent s’organiser face au racisme qu’elles subissent, Carole Delga s’est empressée de s’inscrire dans les multiples attaques de politiciens de droite et d’extrême-droite, allant jusqu’à demander la dissolution du syndicat étudiant. La présidente de région ne s’est pas arrêtée là, puisqu’au lendemain de l’envahissement du Conseil Régional par l’ancien groupuscule d’extrême droite, Action Française, celle-ci n’a rien trouvé de mieux à faire que de publier un tweet dénonçant... L’UNEF.

Il est indéniable que Carole Delga, en favorisant ce licenciement, cherche à affaiblir celles et ceux qui refusent l’ordre établi et se battent au quotidien dans les organisations militantes. Par cette politique, elle contribue ainsi à alimenter le terreau de l’extrême-droite. Face à cette hypocrisie, organisons-nous pour refuser le licenciement de Teldja et apporter notre totale solidarité à toutes les victimes de la répression patronale.


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