Alors que le ministre de l’éducation Gabriel Attal affirme vouloir « restaurer l’autorité » de l’État à l’école, cette rentrée des classes aura été marquée par un saut dans l’offensive islamophobe et la précarisation du secteur de l’éducation. Pour faire le bilan de cette séquence et se préparer à l’année difficile qui attend les élèves et le personnel, viens discuter avec le comité éducation de Révolution Permanente à Toulouse, le 27 septembre à 18h30 au Rincon Chileno (métro Saint Cyprien)
Un nouveau saut dans l’offensive islamophobe
Dans la continuité de la loi de 2004 qui interdit le port du voile à l’école, le ministre de l’éducation a annoncé le 27 août dernier l’interdiction des abayas. Une mesure sexiste et raciste, qui s’est traduite dès les premiers jours de l’année par le déploiement d’une véritable chasse aux abayas à l’entrée des écoles, dans certains cas avec le concours de la police comme on l’a vu à Avignon. En même temps qu’elle renforce la stigmatisation et l’exclusion des élèves musulmanes, cette mesure questionne le rôle du personnel d’éducation, tenu d’endosser le rôle de « police du vêtement » auprès des élèves.
Pénurie de profs, manque de moyens, pacte enseignant : la casse de l’éducation se poursuit
Dans le même temps, bien loin des promesses du gouvernement, 48 % des établissements scolaires manquent d’au moins un enseignant. Une réalité qui touche en premier lieu les lycées pro, où un quart des enseignants manquent à l’appel, ainsi que les établissements des quartiers populaires. À Toulouse, le personnel et les parents d’élèves du collège classé REP Maurice Becanne ont par exemple organisé un rassemblement dès les premiers jours de l’année pour dénoncer le manque de moyens et exiger l’ouverture de postes d’encadrement et de direction. Une tendance qui ne fait que s’approfondir, alors que le gouvernement entend obliger le personnel à faire toujours plus avec moins de moyens et de salaires, comme le veut le pacte enseignant.
S’organiser pour faire face à l’offensive menée par le gouvernement contre les élèves et le personnel
Alors que le gouvernement tente de diviser l’opinion autour du débat sur la laïcité, les directions des syndicats ont validé l’interdiction des abayas et ne la dénoncent que sous l’angle d’une « diversion » vis-à -vis du « vrai problème » que représente le manque de moyens. Pourtant, ces deux attaques sont profondément liées : en cette rentrée, le gouvernement entend répondre aux révoltes des quartiers populaires, ces derniers étant les premiers concernés par le manque de moyens, et plus largement à tous ceux qui pourraient être amenés à se révolter pour exiger de meilleures conditions de travail et de vie. Comment articuler ces différentes questions dans une lutte d’ensemble, pour une éducation gratuite, ouverte à toutes et tous et pour de meilleures conditions d’apprentissage et de travail ?
Tu es membre du personnel, élève ou parent d’élève ? Viens en discuter avec le comité éducation de Révolution Permanente, jeudi 27 septembre à 18h30 au Rincon Chileno (métro Saint Cyprien)
