Samedi soir à Montpellier sur le rond-point du grand M, un conducteur a percuté plusieurs Gilets jaunes mobilisés. Sur plusieurs vidéos publiées sur les réseaux sociaux, on voit clairement l’automobiliste effectuer plusieurs manœuvres pour foncer sur des groupes de manifestants, et renverser au moins quatre personnes. Deux d’entre elles ont été prises en charges par les secours dont une pour une fracture du tibia.
Selon lemouvement.info, des témoins ont affirmé que l’automobiliste aurait d’abord giflé un enfant de 13 ans qui aurait en réponse donné un coup de pied dans la voiture - déclenchant la « furie » du conducteur.
Selon les témoins, tout serait parti d'un gamin de 13-14 ans qui aurait pris une claque de la part de l'automobiliste. Le garçon aurait alors donné un coup de pied de colère dans la voiture et le conducteur énervé serait parti en furie, fonçant sur les #GiletsJaunes. #Montpellier pic.twitter.com/nogLGAW2z2
— lemouvement.info (@lemouvementinfo) 24 novembre 2018
Ce genre de violence contre les manifestants en gilets jaunes est survenue plusieurs fois depuis le début du mouvement, à commencer par samedi 17 novembre où une manifestante est décédée, renversée par une automobiliste. Mais à la différence d’autres actes filmés au cours de la mobilisation, cette tentative d’écraser des gilets jaunes à Montpellier montre clairement une volonté meurtrière.
La source du sentiment d’impunité qui anime les auteurs de ces actes à visée meurtrière n’est pas à chercher très loin. Le discours du gouvernement et des grands médias, qui vise à présenter les gilets jaunes comme des « casseurs » ultra-violents ou des « groupuscules d’ultra-droite », amplifie et légitime cette extrême violence de la part des anti-gilets jaune, dans un contexte de polarisation importante.
Photo : Capture d’écran