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1er Février

Montpellier. Paysans, enseignants et Palestine : retour sur les mobilisations le 1er février

Ce 1er février à Montpellier a été chargé en lutte avec trois manifestations différentes. Paysans, travailleurs de l'éducation et soutiens au peuple palestinien étaient mobilisés avec un dénominateur commun : le rejet de la politique macroniste.

Élian Palmeran

2 février

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Montpellier. Paysans, enseignants et Palestine : retour sur les mobilisations le 1er février

Crédit photo : Révolution Permanente

La mobilisation des paysans

A 11h, la Confédération Paysanne appelait à un rassemblement en lien avec la mobilisation actuelle des agriculteurs. Si leur principale revendication était “un droit au revenu pour les paysans” et “une voie de sortie en rupture avec le dogme du libre-échange”, il était aussi question de pointer du doigt les revendications pro agro-industrie de la FNSEA et leurs désaccords avec celles-ci.

De nombreux paysans ont donc manifesté dans le centre-ville de Montpellier avec leurs troupeaux de brebis accompagnés de plusieurs personnes venues en soutien au monde agricole et à la mobilisation actuelle. Une mobilisation qui met en lumière la réalité des conditions de vie des petits agriculteurs comme Jean-Luc, vigneron et viticulteur qui nous parle des conditions difficiles de son métier « la plupart d’entre nous n’arrive pas à vivre […] beaucoup sont endettés ».

La journée de grève de l’Education Nationale

A 14h sur la place de la Comédie, ce sont les travailleurs de l’Education Nationale qui se sont rassemblés. En cette journée de grève nationale, 16 écoles étaient fermées à Montpellier. Au total plus de 1500 personnes ont manifesté, des enseignants du primaires au supérieur en passant par les AESH, AED et même les élèves. Ils sont venus pour dénoncer leurs conditions de travail mais également la casse de l’école publique orchestrée par Macron et Oudéa-Castéra. Une ministre qui a multiplié les injures et les marques de mépris et qui catalyse la colère des enseignants.

Anne, professeur des écoles titulaires remplaçante dénonce le manque de moyen et personnel, le manque de reconnaissance et exige une augmentation des salaires. Elle explique « on est là dans la rue pour crier notre ras-le-bol ». Clémence, AESH, dénonce également les conditions de travail qui se dégradent de plus en plus, avec un salaire de seulement 900 € et des contrats très précaires.

A Jules Guesde les élèves ont bloqué leur lycée dans la matiné, comme dans plusieurs autres villes du pays, et ont ensuite rejoint la manifestation en cortège. Ils dénoncent les projets réactionnaires que le gouvernement a pour eux avec la généralisation du SNU, la militarisation de la jeunesse et autre casse de l’enseignement voulue par Macron : « on ne veut pas marcher derrière des politiques nationalistes, militaristes, c’est pas nos valeurs et certainement pas nos intérêts ».

Mouvement pour la libération de la Palestine

Enfin à 17h30 plus d’une centaine de personne sont venues manifester en solidarité au peuple palestinien, alors que nous sommes au 119ème jour du génocide. La mobilisation de soutien au peuple palestinien continue, à l’instar de l’action du mercredi 31 janvier du Comité de soutien à la Palestine de l’université Paul Valéry qui à déployé une banderole de solidarité en pleine université pour dénoncer le génocide en cours et la complicité de Macron et de tous les états impérialistes avec Israël.

Une journée en résonance avec l’actualité nationale

Cette journée de mobilisation à Montpellier est à l’image de la situation nationale qui depuis quelques jours est le théâtre de l’explosion de la colère paysanne. Hier c’était le secteur de l’Education Nationale et de la jeunesse qui est rentrée sur le devant de la scène pour crier son mal-être et dénoncer le mépris d’un gouvernement qui préfère financer des uniformes plutôt que d’augmenter les budget des écoles. Alors que Macron et Attal préparent leurs lois réactionnaires, de casse de l’école et anti-ouvrières, ils soutiennent à échelle internationale la politique génocidaire d’Israël.

Alors que la FNSEA a appelé hier à arrêter le mouvement après un rendez-vous avec l’executif, il est crucial, à l’image de l’agriculteur monté sur le camion du syndicat SUD lors de la manifestation de l’Education nationale, expliquant que « le mouvement est le même, le combat est le même », de faire converger les colères, au-delà des spécificités de chaque mouvement, et d’appeler à une mobilisation collective pour lutter ensemble contre ce gouvernement.


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