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Vers un printemps du journalisme ?

Grève historique à iTélé contre la suppression de 70 postes

La chaîne iTélé est frappée actuellement par une grève historique. La majorité des journalistes et des techniciens ont voté la grève lundi 27 juin contre les 70 suppressions de poste en CDD et CDI annoncées par Vincent Bolloré. Ils ont voté la reconduction pour mardi 28 juin. Jean Roquelande

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La colère déborde ces temps-ci à iTélé. La grève a été immédiatement votée par la majorité des salariés de la chaîne d’informations en continu à la suite des coupes annoncées par Vincent Bolloré ce matin, lesquelles entraîneraient la suppression de 70 postes environ. Les salariés dénoncent également les changements de programme et le manque de ligne éditoriale claire.

Bolloré, à la tête du groupe Canal+, a annoncé en effet que la chaîne serait rebaptisée « Canal News » et se focaliserait davantage sur le sport et les publi-reportages. Afin d’assurer « l’équilibre et la pérennité de la chaîne », qui a perdu 20 millions d’euros l’an dernier, c’est-à-dire afin d’assurer les bénéfices de Bolloré, la direction de la chaîne voudrait procéder à une réduction drastique d’effectifs. 50 salariés employés en CDD ou CDDU (contrat à durée déterminée d’usage), soit un quart de la rédaction, se retrouvent ainsi menacés de licenciement.

Bolloré et le directeur de la chaîne Serge Nedja ont déclaré lors d’une conférence de presse ce matin que la grève était minoritaire. Mais, en réalité, c’est une majorité des salariés qui se sont mis en grève.

La colère est tellement importante que c’est le syndicat maison lui-même, PlusLibres, qui anime la grève. Celui-ci dénonce dans ses communiqués «  un plan social déguisé  », avec « la suppression de 70 postes, dont plus de 50 CDDU établis en toute illégalité », « la présentation d’une grille de programme sans ligne éditoriale claire » et « l’absence de toute stratégie lisible ». Les salariés se battent à l’heure actuelle pour des moyens financiers supplémentaires afin d’assurer le maintien de tous les emplois.

Tout au long de la journée, les programmes ont été perturbés. Afin de renforcer le black-out autour de la grève, la direction a catégoriquement refusé de faire passer un bandeau annonçant les raisons de la mobilisation des salariés de la chaîne. Ces derniers ont fini par voter la reconduction pour ce mardi 28 juin.

Du côté de France 2, service public, 90 % des salariés ont également voté la grève d’aujourd’hui afin de protester contre la réduction de moyens et de postes prévue par la direction. Les ingrédients sembleraient être réunis pour un éventuel printemps du journalisme en France.


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