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Alors que les ouvriers sont en grève…

Ascoval. Quand la CFDT se réjouit de la suppression d’un emploi sur trois

Après plus d’un an de tractations, l'entreprise Ascometal et l'aciérie Vallourec ont signé un accord. Fruit de leur union : l'entreprise Ascoval, détenue à 60% par Asco Industries et à 40% par Vallourec. Et c’est une bien mauvaise nouvelle pour les ouvriers du groupe : l’accord prévoit la suppression de 158 emplois sur les 444 des sites de Saint-Saulve et de l’usine des Dunes. Pourtant, pour le délégué syndical CFDT de Vallourec, il y aurait de quoi se réjouir.

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« Le projet industriel nous satisfait ». C’est la réaction d’Olivier Moulin, délégué syndical CFDT de Vallourec, après le rachat d’une partie des parts de Vallourec par Asco Industries. Une déclaration scandaleuse quand on sait que cet accord prévoit la fermeture du site de l’usine des Dunes, située à Leffrinckoucke, d’ici au mois de juillet (avec 126 postes qui seraient menacés) et la réduction des effectifs sur l’aciérie de Saint-Saulve (de 350 à 312 emplois). La CFDT se contente de rester « prudente » sur la question des emplois, notamment sur la manière dont la réduction des effectifs va se faire.

Pourtant, cette opération de rachat est en tout point scandaleuse. Elle s’est faite avec l’accord de Xavier Bertrand, président de la région des Hauts de France, qui a accepté de prêter 14 millions d’euros pour l’opération de rachat. C’est donc l’argent public qui sert à financer les destructions d’emplois. Surtout quand on sait qu’en 2015, l’entreprise Ascométal avait réalisé 95 millions d’euros de chiffres d’affaires et signe avec la reprise de 60% de l’aciérie de Saint-Saulve un nouveau contrat juteux en perspective.

Une arnaque que les salariés du groupe avaient bien compris. Dès septembre 2016, à l’annonce du rachat et des suppressions de poste à clé, ceux-ci avaient entamé une grève tournante pour perturber les plans de la direction du groupe. Et à nouveau, depuis le 3 janvier, les salariés de l’usine des Dunes ont repris le chemin de la lutte en organisant une grève partielle. Dans ce contexte, les déclarations du délégué syndical de la CFDT sont un véritable couteau dans le dos de ces salariés qui refusent de baisser la tête.


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