×

Les explications du jeune chômeur méprisé

Traverser la rue : « Macron nous prend de haut, je veux juste avoir un emploi sûr »

Ce mardi, Jonathan, le jeune chômeur que Macron a pris de haut en lui enjoignant de « traverser la rue » pour trouver un emploi, est revenu sur son échange avec le président.

Facebook Twitter

Crédit photo : SPO

Visage d’une génération qui survit de petits boulots et enchaîne les contrats précaires, face à un taux de chômage toujours croissant, Jonathan a « touché à tout : la plonge en restauration, la soudure en métallurgie, ramasser des poubelles, des papiers, et ainsi de suite. ». Cet horticulteur qui ne trouve pas d’emploi, méprisé par Macron samedi dernier, est revenu sur cette rencontre qui a fait la Une des journaux, au micro de BFM.

Il explique qu’il a posé à Emmanuel Macron une question sur l’emploi des jeunes, question qui concerne l’avenir de très nombreuses personnes : « Il n’a pas répondu à ce que je lui ai demandé, il a dit ‘je traverse la rue et je vous en trouve, du travail’ ».

Un moyen d’individualiser le problème, qui donne l’illusion que le chômage de masse n’existe pas, et que les sans-emploi sont des fainéants. Pourtant, comme l’explique ce jeune chômeur, non il ne suffit pas de traverser la rue pour trouver un emploi : « ça va faire un an bientôt que je suis demandeur d’emploi, que j’envoie des CV, des lettres de motivation ; c’est refus sur refus, que ce soit en mairie, restauration, bâtiment… partout, c’est que des refus ».

Car c’est bien la politique de Macron et ses prédécesseurs qui a mené à cette situation, faisant de multiples cadeaux au patronat tout en demandant aux travailleurs, en particulier les jeunes et les plus précaires, de se serrer la ceinture.

« C’est pas que pour moi, déclare Jonathan. C’est pour tout le monde, mon petit frère c’est pareil pour lui plus tard. Il va travailler comment, il va l’avoir comment son travail ? En faisant comme moi, en allant voir Macron pour lui dire ‘j’ai envoyé des CV, j’ai pas de réponse’ ? Vous vous rendez compte du nombre de chômeurs qu’on est en France, si à chaque fois on allait le voir pour lui dire ça ? C’est pas normal. »

Comme les milliers de personnes ayant réagi à cette énième réponse méprisante de Macron, Jonathan estime qu’il « prend tout le monde de haut, il est incapable de redescendre ».

Alors même que le président des riches a une nouvelle fois montré son vrai visage, il ne tient qu’à nous de le faire redescendre. Il ne s’agit pas de traverser la rue, mais bien de la prendre, et ce dès le 9 octobre !


Facebook Twitter
1er mai : une journée contrastée en décalage avec les dangers de la situation

1er mai : une journée contrastée en décalage avec les dangers de la situation

Sanofi supprime 330 emplois dans la R&D contre le cancer : la santé, pas leurs profits !

Sanofi supprime 330 emplois dans la R&D contre le cancer : la santé, pas leurs profits !

1er mai. Contre la guerre, l'austérité et l'autoritarisme : construisons une riposte !

1er mai. Contre la guerre, l’austérité et l’autoritarisme : construisons une riposte !

Transports : l'accord sur les fins de carrière montre la fébrilité de la SNCF et du gouvernement

Transports : l’accord sur les fins de carrière montre la fébrilité de la SNCF et du gouvernement

Répression à GT Solution : la direction tente de licencier un militant syndical à cinq reprises

Répression à GT Solution : la direction tente de licencier un militant syndical à cinq reprises

« Le processus de mobilisation du 93 doit être discuté partout ». Interview de deux enseignants de Blaise Cendrars

« Le processus de mobilisation du 93 doit être discuté partout ». Interview de deux enseignants de Blaise Cendrars

La précarité tue : une étude de l'Inserm pointe la surmortalité liée au chômage

La précarité tue : une étude de l’Inserm pointe la surmortalité liée au chômage

Répression syndicale : 300 personnes aux côtés de Christian Porta face aux patrons voyous d'InVivo

Répression syndicale : 300 personnes aux côtés de Christian Porta face aux patrons voyous d’InVivo