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Répression

« On n’oublie pas, on pardonne pas ». Il y a 14 ans, Zyed et Bouna mourraient après une course poursuite de la BAC

C'est un terrible anniversaire que celui de ce 27 octobre 2019. C'est les 14 ans de la mort de Zyed et Bouna, morts électrocutés en fuyant la police.

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Crédit photo : AFP / OLIVIER LABAN-MATTEI

« Zyed, Bouna, Théo et Adama, on oublie pas, on pardonne pas ».

Ce 27 octobre 2019, n’est autre que le terrible anniversaire de la mort de Zyed et Bouna. Il y a 14 ans les deux jeunes, âgés respectivement de 17 et 15 ans sont morts électrocutés dans le site EDF de Clichy-sous-bois. Ils fuyaient alors des agents de police, de la BAC -Brigade Anti-Criminalité. Ils fuyaient les contrôles au faciès, les interpellation violentes, les insultes et mutilations dont sont victimes les habitant.e.s des quartiers populaires. Ils fuyaient ceux qui les ont laissé mourir, Sébastien Gaillemin, un des policiers, qui les a vu rentrés et qui a dit :« Ils sont en train d’enjamber pour aller sur le site EDF. Il faudrait cerner le coin », en ajoutant « En même temps, s’ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau ». Ils fuyaient un système profondément raciste et ses forces de répression meurtrières.

Et la suite démontre qu’ils savaient pourquoi ils courraient et qu’ils avaient raison. Quand après la découverte de leurs corps calcinés, les banlieues se sont embrasées, faisant jaillir cette colère de voir des si jeunes gens assassinés par ce système raciste, la réponse du gouvernement Villepin a été d’instaurer l’état d’urgence et de réprimer durement le mouvement. Quand dix ans après leurs morts en mai 2015, après un procès qui a laissé planer l’idée selon laquelle les deux adolescents avaient pu commettre une « infraction » (alors que la suspicion de vol sur un chantier avait été démentie le soir même du drame, et quand bien même ça aurait été le cas…), les deux policiers ont été relaxés sous prétexte qu’ils n’aveint pas conscience du péril. Quand on sait tout ça, on sait pourquoi ils couraient.

Et aujourd’hui « on n’oublie pas, on pardonne pas » et on ne commémore pas non plus simplement un triste anniversaire. On rend hommage à ces deux jeunes et on continue le combat contre cet Etat raciste et contre sa police et sa justice. On se bat aux côtés de celles et ceux qui ne veulent plus qu’on ajoute des noms après ceux de Zyed et Bouna. On se bat aux côtés du comité Adama, qui encore aujourd’hui tente de faire justice sur la mort d’Adama, tué par des policiers en 2016. On se bat pour une autre société libérée de toute oppression.


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Philomène Rozan

Etudiante à l’Université Paris Cité , élue pour Le Poing Levé au Conseil d’Administration

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