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Communiqué du NPA

Manifestations interdites : l’autre visage de l’état d’urgence

Le gouvernement vient d’interdire coup sur coup les manifestations contre les violences faites aux femmes (21 novembre), pour les migrantEs (22 novembre), pour le climat (29 novembre et 12 décembre). De telles mesures d'exception ne sont pas indispensables pour mieux organiser le renseignement et arrêter des terroristes, ni pour mieux sécuriser les lieux publics. De plus, elles ne peuvent garantir qu'il n'y ait pas de nouvel attentat, très difficile à anticiper et à éviter vu la multiplicité des cibles possibles. En revanche, de telles mesures sont profondément liberticides, instituant des périodes prolongées de répression extrême contre les supposés fauteurs de "trouble à l'ordre public et atteinte à la sécurité nationale", un concept extrêmement vague et menaçant pour de nombreux militants pacifistes !

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Pour nous, cesser de nourrir le terrorisme :

  • C’est arrêter d’engager des guerres et des bombardements, arrêter de soutenir des régimes absolutistes et de promouvoir les injustices sociales et politiques au Moyen Orient comme ailleurs.
  • C’est donner les moyens matériels de survivre et de vaincre aux peuples qui luttent pour leurs libertés sans se substituer à eux, aider les forces progressistes et non confessionnelles qui luttent sur le terrain tout à la fois contre l’obscurantisme sanguinaire et terroriste de l’Etat islamique/Daesh et celui du régime d’Assad qui l’a tant favorisé.
  • C’est aider à déconstruire l’idéologie ultra réactionnaire et ultra violente de l’EI en promouvant l’égalité et la fraternité réelles partout, contre les logiques de concurrence, de divisions et d’inégalités exacerbées.

A l’opposé, le gouvernement veut réformer la constitution pour imposer l’état d’urgence permanent. Va-t-il interdire toute manifestation jusqu’à nouvel ordre ? Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de guerre dans le monde ? Jusqu’à ce qu’il ait éradiqué toute menace terroriste dans le monde ?

Les manifestations pour le climat sont capitales, car elles sont une des voies pour montrer que plus que jamais, un autre monde est nécessaire.

La manifestation pour les migrantEs est vitale aussi, parce que sont eux, les premières victimes du chaos en Syrie.

La manifestation contre les violences faites aux femmes est fondamentale aussi, car les femmes, de part le monde, sont les premières victimes des guerres.

Cette interdiction est un scandale, une censure qui frappent des femmes et des hommes bien souvent victimes du terrorisme et des organisations qui le combattent.

Le NPA appellent à la plus large protestation pour imposer le respect du droit élémentaire de manifester.

Montreuil, le 19 novembre 2015


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