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40 ans de prison

Le 6 avril, tous à Lannemezan pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah !

Libérable depuis 1999, Georges Ibrahim Abdallah, militant pour la libération de la Palestine, est toujours enfermé. Après 40 ans d’acharnement judiciaire de l’Etat français et alors qu’Israël procède à un génocide à Gaza, soyons nombreux le 6 avril pour obtenir la libération du plus vieux prisonnier politique d’Europe.

21 mars

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Le 6 avril, tous à Lannemezan pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah !

La mobilisation de cette année pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré à la prison de haute-sécurité de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) est marquée à la fois par le massacre perpétuée par l’Etat Israélien à Gaza et par la répression du mouvement pro-palestinien en France et dans le monde. Initialement interdite le 21 octobre dernier par le gouvernement français (bien que maintenue par les manifestants), l’interdiction avait été cassée en justice quelques dizaines de minutes avant le début de la manifestation. La mobilisation officielle aura donc lieu ce samedi 6 avril, à 14 heures au départ de la gare de Lannemezan.

Figure emblématique du militantisme pour la cause palestinienne, le combat de Georges Abdallah incarne la lutte pour la libération de la Palestine, contre Israël et l’impérialisme étatsunien et occidental. Son nom résonne à travers les murs de la prison de Lannemezan, où il est détenu depuis 1984, symbolisant la lutte incessante pour la libération de la Palestine et la fin de la colonisation. Le co-fondateur des Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL) continue aujourd’hui à faire face à la répression d’Etat qui a tenté par tous les moyens de lui faire renier son engagement. Malgré cela, il reste fidèle à son combat qu’il continue à mener même après 40 ans d’incarcération.

Toute une vie de combat, qui commence au Liban, où les événements de 1982 font écho à ceux d’aujourd’hui. Dans une opération orchestrée par les États-Unis et la France, en coordination avec les Phalanges libanaises (parti d’extrême droite représentant des intérêts de la grande bourgeoisie chrétienne), Israël a mené une série de massacres et de persécutions à l’encontre des réfugiés palestiniens au Liban, ainsi que contre tout Libanais solidaire de la cause palestinienne. Les massacres de Tal Al Zaatar en 1976, l’invasion du sud Liban à partir de 1978, le siège de Beyrouth en 1982 et le massacre de Sabra et Chatila la même année, ont été et sont le moteur de l’engagement de toute la vie de Georges Abdallah.

Dès son plus jeune âge, il s’est engagé dans la lutte pour la libération de la Palestine, rejoignant le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) et cofondant les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL). Son dévouement indéfectible à la cause palestinienne, contre l’impérialisme occidental, en ont fait la cible des autorités françaises et américaines jusqu’à ce jour.

Georges Abdallah a été condamné à perpétuité le 24 octobre 1984 pour complicité d’assassinats, à l’issue d’un simulacre de procès marqué par des irrégularités flagrante, notamment par la fabrication de fausses preuves. Une condamnation qui est le produit d’un acharnement politique constant des Etats-Unis de Ronald Reagan et de la France de François Mitterrand. Même son avocat d’alors, Jean-Paul Mazurier, s’est avéré être un informateur des services de renseignement français.

Libérable depuis 1999, Georges Abdallah a déposé neuf demandes de libération, auxquelles l’Etat français a opposé neuf refus. En 2013, sa libération est finalement validée par un tribunal mais conditionnée par un arrêté d’expulsion du territoire français. Cet arrêté d’expulsion lui est depuis systématiquement refusé, par Manuel Valls en 2014, puis par Gérald Darmanin en 2022.

En janvier 2022, lors d’une audience au tribunal administratif de Paris pour statuer sur son expulsion, la rapporteure publique a déclaré « qu’il est bien évident que le maintien en détention de Georges Abdallah obéit à des considérations de nature extra-juridiques ». Ainsi, la justice administrative a refusé le 10 février 2022 d’ordonner son expulsion. En juin 2023, l’avocat de Georges Abdallah, Maître Jean-Louis Chalanset, a déposé une nouvelle demande de libération conditionnelle devant le juge d’Application des Peines de Paris.

L’État français, malgré la série de demandes de libération, s’obstine à maintenir Georges Abdallah derrière les barreaux. L’objectif est clair : que celui qui ne veut pas renier son combat contre l’impérialisme, meure en prison ! Une des expressions les plus claires de la politique systématique d’acharnement contre les militants pro-palestiniens, qui s’est encore durcie après le 7 octobre. Interdictions de manifester, criminalisation du soutien à la Palestine, attaques des sionistes contre les militants palestiniens, accusations d’« apologie du terrorisme » contre les militants et une ambiance de chasse aux sorcières, qui frappe jusqu’aux étudiants de Sciences Po Paris.

Il est clair aujourd’hui que la France, complice du génocide à Gaza, ne fait que durcir son offensive et utilise son soutien à Israël pour appliquer des mesures de plus en plus répressives, racistes et islamophobes. L’abnégation et le dévouement de Georges Abdallah en retour sont un symbole d’espoir et un appel à la résistance contre l’oppression pour les opprimés du monde entier. Malgré les bombes, les robots tueurs, la torture, les prisons, les perquisitions, les campagnes de harcèlement, jamais les puissances coloniales ne parviendront à faire taire les voix de la résistance palestinienne ! C’est bien pour ce qu’il incarne que la France maintient Georges Abdallah en prison.

Lutter pour sa libération, c’est défendre un programme de libération de toute la Palestine et de tout le Moyen-Orient de l’oppression impérialiste. La présence de Georges Abdallah dans une taule française ne fait qu’éclairer le rôle de poste avancé de l’impérialisme que joue l’Etat colonial d’Israël au Moyen-Orient. La libération du peuple palestinien ne pourra jamais passer par un accord à deux Etats : un pour l’opprimé, l’autre pour son bourreau. C’est pourquoi nous luttons pour une Palestine ouvrière et socialiste, sur tout le territoire de la Palestine, où les Palestiniens de toutes confessions puissent vivre ensemble. Lutter pour la libération de Georges Abdallah implique donc de lutter pour la libération de tous les prisonniers politiques, pour le droit au retour de toutes les familles palestiniennes chassées de leurs terres depuis 1947.

Alors, le 6 avril, la place de toute personne qui refuse d’assister en silence au génocide qui a lieu à Gaza, est à Lannemezan pour exiger la libération du plus vieux prisonnier politique d’Europe, Georges Ibrahim Abdallah.

Des bus et des covoituragess sont organisés au départ de plusieurs villes, dont Toulouse et Marseille. Contactez vos comités locaux de soutien à la Palestine !


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