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Répression lycéenne

Colbert : blocus solidaire ce lundi après qu’une lycéenne a été blessée au visage par la police

Samedi dernier, une élève du lycée Colbert terminait sa manifestation à l’hôpital après avoir reçu une grenade de désencerclement au visage. Ce lundi, les élèves bloquaient l’établissement en solidarité et contre les violences policières.

Alexis Taïeb

13 mars 2023

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Colbert : blocus solidaire ce lundi après qu'une lycéenne a été blessée au visage par la police

Crédits photo : @AntiRepLycees

Ce matin très tôt, les élèves du lycée Colbert, dans le 10ème arrondissement de Paris, ont bloqué leur établissement pour protester contre la répression policière. « Que fait la police ? ça crève les yeux ? » pouvait-on lire sur une banderole, ou encore « on oublie pas, on pardonne pas » sur une poubelle.

Pour les soutenir, des parents d’élèves étaient présents ainsi que ceux du Collectif Anti Répression Lycées, en plus des enseignants et des AED de l’établissement. Une banderole était accrochée sur les murs de l’établissement sur laquelle on pouvait lire : « Parents d’élèves en colère, non à la violence policière »

Deux jours avant, lors de la manifestation du samedi 11 mars contre la réforme des retraites, une des élèves de l’établissement recevait une grenade de désencerclement au visage, avant de partir à l’hôpital. Une violence policière de plus, à l’image de celles subies à répétition par les lycéens depuis le début de la mobilisation.

En effet, si une mobilisation massive de la jeunesse est la hantise du gouvernement, la répression systématique est la seule manière qu’a trouvée ce dernier pour arrêter de faire des cauchemars. « Dès qu’on essaye de bloquer, la police est là pour nous en empêcher » témoignait ainsi un lycéen il y a quelques semaines.

Que ce soit à Paris, au lycée Racine ou à Colbert, en Banlieue comme à Montreuil la semaine dernière, ou en province comme dans un lycée à Rive-de-Gier, une ville de moins de 20 000 habitants dans Loire (42), la police réprime et use de la violence pour tuer dans l’œuf la mobilisation dans les lycées. Face à cette répression, la meilleure réponse est celle qu’ont apportée les élèves du lycée Colbert, en s’alliant aux enseignants de leur établissement, à leur AED et aux parents d’élèves.

Plus largement, alors que l’intersyndicale a appelé à une manifestation le mercredi 15 mars, cette dernière doit se positionner pour dénoncer la répression subie par les manifestants. Que ce soit celle subie par les grévistes ou que ce soit celle subie par les lycéens. Parmi ces derniers, certains sont poursuivie par la justice pour s’être mobilisé contre la réforme des retraites. Une répression politique qui devrait préoccuper un peu plus l’intersyndicale, alors qu’elle mendie encore à Macron une énième rencontre, que ce dernier a refusé.

A lire également : Décryptage. SNU obligatoire : un proto service militaire pour mettre au garde-à-vous la jeunesse.


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