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Liberté pour Antonin !

Audience à huis-clos pour Antonin Bernanos, un « procès politique »

Ce jeudi 1er août, Antonin Bernanos passait de nouveau devant le Juge des Libertés et de la Détention (JLD) pour des faits de bagarre contre des militants d'extrême droite en date du 15 avril dernier. Un procès en huis-clos pour mieux réprimer le militant anti-fasciste.

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Les soutiens se pressent devant la plus petite salle du nouveau Tribunal de Grande Instance de Paris, dans laquelle s’était aussi tenu le procès de Christophe Dettinger. Seulement 15 places dans la salle sont réservées au public, afin qu’une fois de plus les procès et audiences de militants politiques soient le moins exposé possible au public.

Pourtant, sans doute parce que l’affaire Antonin Bernanos met plus largement qu’à l’accoutumé en évidence l’acharnement judiciaire à l’encontre des militants politiques d’extrême-gauche, la nouvelle Juge des Libertés et de la Détention (JLD) chargée de l’affaire a, sur demande de la Procureure de la République, finalement déclaré le huis-clos pour l’audience. La famille, les proches, et les quelques médias ont ainsi dû quitter la salle. Une opération que la mère d’Antonin, Geneviève Bernanos, qualifie de « procès politique ».

Si le huis-clos exigé par la JLD est une attaque à dénoncer contre le principe de publicité de la Justice, il n’est pas étonnant qu’il ait été mis en place pour l’audience du militant antifasciste. En effet, comme l’ont souligné plusieurs médias, Antonin Bernanos est devenu pendant le quinquennat Macron le symbole de la répression judiciaire des militants d’extrême-gauche. À peine sorti de prison (il avait été condamné à cinq ans de prison dont trois ans fermes sur la base d’un témoignage secret de policier et sur la couleur de son caleçon), le premier JLD chargé de l’affaire, Charles Prats, s’était empressé de l’y renvoyer tout en affichant de façon décomplexée sur les réseaux sociaux ses opinions d’extrême-droite, affirmant que les militants antifascistes n’étaient rien d’autre que "la peste noire" et "des nervis d’extrême-gauche".

Au-delà de la question du respect de l’impartialité par ce juge, il faut dénoncer avant tout la connivence institutionnelle entre le gouvernement qui organise la répression et les magistrats qui l’appliquent dans les tribunaux. En effet, comme en témoigne tristement le cas d’Antonin, les militants politiques ainsi que les Gilets jaunes ont été les premières cibles d’un gouvernement qui poursuit ses attaques contre les classes populaires jusque dans les institutions judiciaires.

Le délibéré de l’audience devrait avoir lieu dans les prochains jours. Au regard de l’acharnement policier et judiciaire que subit Antonin, mais aussi du traitement réservé au mouvement des Gilets jaunes dans la rue, les commissariats et les tribunaux, on peut craindre que la décision sanctionne à nouveau le militant. Une injustice flagrante qui rappelle la nécessité d’un combat commun dans la rue pour rassembler familles des victimes, syndicats, quartiers populaires, travailleurs, Gilets jaunes et la jeunesse pour obtenir la libération d’Antonin et de tous les prisonniers politiques.


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