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Arsenal répressif

Argentine : Répression sur les ouvriers de l’industrie sucrière ’La Esperanza’ dans la province de Jujuy

Alors que la répression a été énorme à Buenos Aires dans le cadre de la protestation face à la réforme prévisionnelle des retraites, la police a déployé un important dispositif contre les ouvriers de l'industrie sucrière ‘La Esperanza’ qui se battent pour le maintien de leurs postes.

Flo Balletti

18 décembre 2017

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Visiblement, leur volonté de bloquer la route 34 située au nord-ouest de l’Argentine n’était pas du goût des autorités. Eux, ce sont 338 ouvriers et leurs familles qui se battent pour le maintien de leurs postes de travail, après les licenciements illégaux massifs qui leurs sont imposés. Ces ouvriers ont déjà reçu la solidarité de dirigeants politiques de gauche, d’étudiants, de jeunes, de travailleurs et de femmes.

En toile de fond, il y a une énorme négociation sur plus de 70 000 hectares, défendue par les patrons et le gouvernement de Jujuy. La politique de cette province est un véritable laboratoire d’ajustement et de répression. Le dirigeant du PTS (Partido de los Trabajadores Socialistas)-FIT Gastón Remy, a déclaré suite à l’envoi de centaines de policiers sur place et la tentative d’expulsion des ouvriers : « l’opération de police montée par le gouvernement est impressionnante. Nous tenons les gouvernements provinciaux et municipaux responsables de ce qui pourrait arriver s’il y a répression et nous continuons d’exiger la réintégration de tous les camarades de La Esperanza. "

Pour sa part, le député provincial PTS-Frente de Iziquierda, Alejandro Vilca, situé au sein de la mobilisation sur Buenos Aires face à la réforme des retraites s’est exprimé en ces termes : « ce matin, les travailleurs de l’usine « La Esperanza » ont coupé la route 34 selon ce qu’ils avaient résolu vendredi dernier en assemblée générale, en rejetant les 338 licenciements et le non-paiement de leur dernière quinzaine. Alors que Gerardo Morales [gouverneur de la province de Jujuy] a ordonné à ses députés d’aller au Congrès aujourd’hui pour voter en faveur de l’un des plus grands vols de l’histoire pour les retraités, il envoie la police contre les travailleurs qui se battent pour leur travail."

En ce même 18 décembre, le gouvernement du pays a quant à lui instauré des dispositifs policiers dans tout le pays dans le but de freiner les mobilisations face à la contre-réforme des retraites. D’autres travailleurs ont par ailleurs fait les frais des autorités espagnoles, 48 sont détenus dont Carlos Artacho dirigeant ouvrier blessé et détenu suite à cette journée de mobilisation massive.


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