En déclarant la guerre au virus, Macron a tenté « l’union nationale » avec les français. Mais son discours guerrier visait-il vraiment le virus ? Au vu des 100 000 policiers et gendarmes déployés sur le territoire, des plus de 100 000 amendes données depuis que les mesures ont été annoncées par Castaner et la forte répression policière que l’on peut voir défiler dans les médias, on peut penser que non, la guerre est plutôt contre la population.
Alors que les États du monde entier doivent faire face à une crise sanitaire encore jamais connue, Emmanuel Macron décide de confiner de manière autoritaire l’ensemble de la population, tout en renforçant clairement l’État policier, sans pour autant apporter d’autres réponses… sauf aux entreprises, 300 milliards d’euros ! Mais les hôpitaux publics qui sont en première ligne, détruits par plusieurs décennies de politiques néolibérales, eux n’ont pas le droit à des moyens plus conséquents pour « être en guerre » contre le virus.
De même pour les travailleurs qui sont réprimés lorsqu’ils utilisent leur droit de retrait, qui est un droit fondamental. Aussi, la loi d’urgence Covid-19, annoncée comme provisoire, déclarant l’état d’urgence sanitaire, attaque directement nos droits sociaux, que ce soit les 35h ou nos congés payés. Cette loi, votée par ordonnance en moins de 48h, est l’une des plus autoritaire que l’État français ait connu sous la Vème République. Elle accompagne la répression policière, l’appuie même. Dans cette situation, où l’État devient de plus en plus autoritaire, comme la plupart des États dans le monde, la répression policière doit être dénoncée et au cœur de nos préoccupations.
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