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La compagnie porte plainte pour violences aggravées

Air France. Le terrorisme de classe, c’est eux !

Vincent Duse Ce matin lors du CCE d'Air France plus d'un millier de salariés, appelés par l'intersyndicale, manifestaient devant le siège de la boite pour protester contre le plan de licenciement présenté par la direction. C’est de licenciements dont il faut parler, puisqu’il s’agit de rien de moins que 2900 postes qui seraient dans la balance. Pour la direction du groupe, à la source du blocage, il y aurait les pilotes, leurs privilèges et leur refus d’être compétitifs. A la source du déblocage, lundi, il y a eu, en revanche, une grosse colère de classe.

Vincent Duse

5 octobre 2015

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Ils ont fait sauter la barrière pour en finir avec les discutailleries qui veulent faire passer l’inacceptable pour un accord honorable

Les salariés en lutte ont donc envahi le CCE et le DRH, Frédéric Gaget, a été hué et bousculé par les salariés en colère. Il en a même perdu sa chemise au passage, grimpant en vitesse un grillage de peur de devoir sérieusement rendre des comptes à des salariés qui se battent et qui veulent préserver leur emploi. Et ce alors que le groupe Air France se porte très bien.

Les médias et tous les valets du capital scandalisés par « autant de violence »

Chez les pseudo-syndicalistes, la direction de la CFDT « condamne sans réserve avec la plus grande fermeté la violence indigne ». Si demain l’esclavage était instauré à nouveau, la CFDT serait capable de négocier le poids des chaînes.
Le gouvernement, par la voix de son Premier ministre « a condamné lui également ces violences et a appelé le PDG d’Air France pour lui apporter tout son soutien ». Quand Manuel Valls envoie les flics devant les usines pour déloger les futurs licenciés et faire respecter la liberté du travail, quand il envoie ses chiens contre les migrants, il est largement moins indigné.
Et que dire de tous ces journalistes à la botte de la classe dominante ? Ils demandent à ce que cesse la violence « de quelques égoïste qui refusent de lâcher leurs privilèges ». Quand on sait comment la presse patronale est assistée, aujourd’hui, et reçoit sans compter les deniers de l’Etat.

Le Prix Nobel de l’infamie revient aux Echos

François Vidal, dans Les Echos, nous dit sur tous les tons que la violence de la classe ouvrière qui lutte pour sa survie n’a que trop duré. « Après les occupations d’usines, souligne-t-il dans son édito, la dégradations d’outils de travail et les patrons séquestrés, voilà donc venu le temps de l’agression physique des dirigeants ». Le « verrou symbolique, celui qui sépare une société moderne dans laquelle les conflits se règlent par le dialogue d’avec une civilisation où prévaudrait la loi du plus fort » aurait « sauté ». E Vidal de conclure en demandant que ces faits soient sanctionnés de manière exemplaire, car ils seraient le fait de « casseurs ». Pourquoi pas demander directement la peine de mort pour les salariés qui luttent contre le capital qui fait mourir nos familles ?

La colère des travailleurs d’Air France, c’est notre colère à nous tous

La colère des salariés qui ont envahi le CCE est parfaitement légitime contre ceux qui nous font mourir pour les profits, qui ferment des usines, licencient les malades, poussent au suicide, que ce soit dans le cas de ces ouvriers de PSA, de Renault, de Zara qui ne trouvent de réconfort qu’en mettant fin à leurs jours. Et que dire de tous les morts planifiés par des conditions de travail inhumaines ou par les maladies professionnelles, pour engraisser les actionnaires parasites.
Parce que c’est ça qui est en jeu à Air France. Soit ce sont les travailleurs qui gagnent, soit ce sont les actionnaires. Oui, la violence est celle de l’exploitation capitaliste. C’est ce qu’ont dit lundi les salariés d’Air France. Et le patronat sait très bien qu’il a plus que sa chemise à perdre si on s’y mettait tous, si la colère parlait d’une seule voix dans tous les secteurs de la classe ouvrière.


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Vincent Duse

Ouvrier PSA-Stellantis Mulhouse, militant CGT

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