Ce 21 septembre commence, dans le monde entier, une campagne pour exiger la libération du militant communiste libanais et combattant de la cause palestinienne, Georges Ibrahim Abdallah. Cette campagne sera ponctuée d’événements,de rassemblements et de meetings et se conclura par la manifestation annuelle devant la prison de Lannemezan (65), le 21 octobre.

Mais cette année n’est pas une année comme les autres :Georges Abdallah, plus vieux prisonnier politique d’Europe, embastillé depuis 40ans, dépose sa dixième demande de libération. Libérable depuis 1999, le militant révolutionnaire a essuyé neuf refus de l’Etat français. Depuis 2013, sa libération a été validée par la justice mais conditionnée à un arrêté d’expulsion du territoire français que Manuel Valls cette année-là, puis Darmanin en 2022 lui ont systématiquement refusé. L’enjeu de cette campagne est bel et bien de faire de 2023, l’année de la libération de Georges Ibrahim Abdallah !

40 ans d’acharnement de l’impérialisme français

L’affaire Abdallah et l’acharnement pour le maintenir en détention ne peuvent se comprendre qu’au regard de la crainte, pour l’OTAN et les alliés d’Israël,que sa libération et son retour au Liban ne provoque un sursaut de la lutte contre l’occupation coloniale de la Palestine. Tous les moyens ont été utilisés pour faire condamner Abdallah : condamné par une cour spéciale dans un simulacre de procès au cours duquel les États-Unis se portent même partie civile pour demander une peine plus lourde, l’enquête est largement falsifiée, l’avocat d’Abdallah se révèle être un agent de la DST (DGSI de l’époque), sans oublier les innombrables campagnes de presse à charge. Ainsi, sa libération ne s’obtiendra pas en faisant appel aux bons sentiments des impérialistes mais par l’augmentation du rapport de force en faveur du peuple palestinien et de ses prisonniers dans le monde entier.

Alors que la colonisation sioniste se fait toujours plus brutale, que les États impérialistes et les États arabes approfondissent leur collaboration avec Israël, la mobilisation en soutien à la lutte pour le peuple palestinien connaît également un rebond important, notamment depuis les bombardements et les atrocités commis par Tsahal en 2021. Chaque jour qui passe voit son nouveau lot de crimes coloniaux perpétrés dans les territoires occupés de Palestine, et la résistance s’accentuer en réponse.

Faire résonner son nom partout !

Au 19ème siècle, au fil des condamnations pour son engagement pour la révolution et le socialisme, Auguste Blanqui avait passé 36 ans derrière les barreaux, gagnant ainsi le surnom de « l’Enfermé ». Ce triste record a été dépassé par Georges Abdallah pour la simple et bonne raison qu’il a toujours refusé d’abjurer son combat pour la libération de la Palestine. Le projet de l’État français et de ses alliés otaniens est clair : le faire mourir en prison. Depuis 40 ans, Georges Abdallah poursuit son combat en prison et rappelle régulièrement que la lutte pour sa libération est une tribune pour la libération de toute la Palestine !

Alors à partir d’aujourd’hui et pour construire une manifestation massive à Lannemezan le 21 octobre, le nom de Georges Abdallah doit résonner partout. Organisons des conférences, des réunions publiques, des rassemblements, faisons lire le livre de Saïd Bouamama consacré à l’affaire Abdallah, diffusons Fedayin,l’excellent film qui retrace le combat de Georges !

Comme le disait Karl Marx, un peuple qui en opprime un autre ne saurait être libre. Aucun militant, associatif, syndical ou politique ne peut rester sans rien faire quand la France détient en otage depuis 40 ans un combattant de la cause palestinienne. La libération de Georges Abdallah doit être mise à l’ordre du jour de tous les collectifs militants ! Obtenir la libération de Georges Ibrahim Abdallah, c’est infliger une défaite à l’impérialisme français qui soutient le régime d’apartheid qu’est Israël, qui déstabilise des États et pille les ressources sur les cinq continents, c’est infliger une défaite à notre propre pouvoir qui réprime dans les quartiers et dans les manifestations.Tous à Lannemezan, le 21 octobre pour obtenir la libération de Georges Ibrahim Abdallah !