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Délocalisation des partiels

Toulouse le Mirail. Le premier examen va se tenir ce vendredi dans une salle municipale

Le premier examen de l’Université du Mirail va être délocalisé. Ce lundi 7 mai, dans un climat d’intervention policière imminente contre les étudiants, les personnels et les enseignants en grève du Mirail, la mairie de Toulouse a confirmé qu’une salle municipale sera mise à disposition ce vendredi pour faire passer un examen aux futurs étudiants en musique.

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La Ville de Toulouse confirmait ce lundi 7 mai à ActuToulouse que le premier examen de l’Université du Mirail allait être délocalisé. Celui-ci aura lieu vendredi 11 mai au Centre de loisirs et d’accueil du Petit Capitole.

Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, conscient que la tenue des examens est en contradiction avec la grève de l’université qui se tient depuis décembre, s’est empressé d’affirmer qu’il ne s’agit « pas d’un examen d’étudiants actuels à Jean Jaurès » mais qu’il s’agit « d’un jury de recrutement de bacheliers pour une entrée en licence 1 l’an prochain à Jean Jaurès ».

Ces déclarations du maire de Toulouse n’ont pour autant rien de rassurant. En effet, le fait que le premier examen censé à avoir lieu au Mirail ait été délocalisé montre que l’administrateur provisoire du Mirail, Richard Laganier, a bien accepté la proposition faite par Jean-Luc Moudenc le 23 mars. En effet le maire avait déjà affiché son ferme désir de casser la grève de l’Université du Mirail en proposant à l’administrateur provisoire « de mettre des salles municipales à disposition » afin d’assurer « la reprise des activités universitaires ». Évidemment, Richard Laganier, la marionnette de la ministre de l’Enseignement supérieur, est toujours prêt à tout écouter sauf les revendications des étudiants, des personnels et des enseignants en grève du Mirail et à tout faire pour violer leur droit de grève.

Dans un contexte où l’intervention des CRS sur le campus est imminente, le fait d’annoncer cette semaine que le premier examen censé à avoir lieu au Mirail sera délocalisé n’est pas anodin. L’annonce, s’ajoutant au dernier communiqué de Richard Laganier sorti ce mardi 8 mai qui statue sur la question des examens, montre que l’administration a déjà un plan bien rodé pour imposer rapidement la tenue des partiels dans un possible moment de faiblesse et de désorganisation du mouvement.

Le plan de l’administrateur provisoire et du gouvernement pour casser la grève est simple. Après l’intervention répressive des CRS sur le campus, Laganier va montrer qu’une seule issue est possible, celle affichée dans son dernier communiqué, c’est-à-dire celle qui contraint à la tenue des partiels, et donc à la reprise du travail, tout en méprisant les décisions prises autant dans l’Assemblée Générale commune du Mirail que dans la CNE (Coordination National Étudiante) et la CNU (Coordination National des Universités).

Face à cette offensive du gouvernement il est fondamental que les étudiants, les personnels et les enseignants mobilisés élaborent des revendications claires autour des examens visant à rendre possible et à élargir la continuité du mouvement de grève. Le premier pas dans cette logique-là a été fait dans la dernière Assemblée Générale où les étudiants, les personnels et les enseignants ont voté le 16/20 pour tous.


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