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GESTION COLONIALE

Répression coloniale. Darmanin annonce un budget militaire spécialement consacré à la Guyane et à Mayotte

Le ministre de l’Intérieur et de la gestion des colonies a annoncé une enveloppe budgétaire militaire spécialement consacrée à la Guyane et Mayotte. Une décision s’inscrivant dans la lignée des projets de lois racistes du gouvernement et de la répression coloniale brutale actuellement menée à Mayotte.

Natacha Lubin

24 novembre 2022

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Ce mardi à l’Assemblée Nationale, Gérald Darmanin a annoncé un chapitre entièrement consacré à la Guyane et à Mayotte dans la prochaine loi budgétaire de l’armée qui sera présentée début 2023 par le Ministère des armées. Le ministre de l’Intérieur et de la gestion des colonies a également annoncé prévoir plus de moyens pour la justice avec notamment une augmentation du nombre de magistrats. 

Ces déclarations font suite à une interpellation du gouvernement par la députée de Mayotte Estelle Youssouffa, connue pour ses sorties réactionnaires et xénophobes visant les habitant-e-s d’origine comorienne de l’île. Cette dernière avait en effet déclaré devant les députés : « À Mayotte, chaque jour, nos enfants vont à l’école la peur au ventre, [...] les automobilistes sont agressés par des hordes de jeunes démons. »

Cette annonce s’inscrit dans un contexte de [surenchère répressive du gouvernement, avec l’envoi du RAID à Mayotte pour réprimer les révoltes déclenchées par le meurtre d’un jeune homme de 20 ans.

La mise en place d’un budget et d’outils de répression spécialement consacrés à la Guyane et à Mayotte n’est pas un hasard : il s’agit des deux territoires les plus pauvres des colonies françaises. Face à la misère de la population, la réponse de l’État français est une politique de criminalisation raciste de la pauvreté, comme l’illustre la volonté de détruire les habitations informelles par « l’envoi de beaucoup de gendarmes mobiles », mais aussi le durcissement du droit du sol et l’enfermement de mineur-e-s étrangers dans des CRA à Mayotte.

Ce mercredi, Macron a confirmé cette volonté de durcir la politique répressive sur le territoire de Mayotte, expliquant : « il faut stopper les départs et les phénomènes migratoires. On va avoir une réponse sécuritaire très rapide. » Le président a également pointé l’immigration comorienne comme cause de la crise ouverte à Mayotte. L’État alimente ainsi avec son discours la xénophobie et le racisme et s’en sert pour justifier la crise sociale qui est apparue à Mayotte, résultat en réalité des politiques coloniales de l’État français. Face à cette répression, solidarité avec la population mahoraise !


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