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Une provocation !

Primark augmente ses salariés…d’un centime d’euro de l’heure

Primark est une marque de vêtements low cost détenue par un groupe irlandais, employant plus de 4500 employé-e-s en France, et qui a réalisé un chiffre d’affaires de près de 300 millions d’euros en 2015. Ayant une stratégie agressive pour proposer les prix les plus bas sur le marché, la marque achète ses produits à l’international dans des ateliers textiles extrêmement précaires, comme l’atelier du Rana Plaza au Bangladesh. Atelier qui s’écroula sur lui-même en 2013, causant 1127 morts. Cette fois, il est question d’une augmentation du salaire de ses ouvriers français : une augmentation… de 1 centime brut par heure.

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Une augmentation ou plutôt une provocation ?

Malgré le fait que la marque explose à l’international, les salarié-e-s n’en profitent pas : une augmentation de 7 centimes bruts pour les agents de maîtrise, 1 centime brut pour ceux à plus bas poste. En sachant que 70 % de ces derniers ne travaillent qu’à temps partiel, on atteint pour la plupart d’entre eux même pas 1 € d’augmentation par mois ! Le prix d’une baguette !
Cette augmentation ridicule est vue par beaucoup comme une provocation visant à démoraliser les travailleurs : les syndicats étant toujours en négociation avec la direction, revendiquant de meilleures conditions de travail et une amélioration des salaires. La direction leur répond «  que les négociations sont toujours ouvertes ». Si elles commencent sur ce ton-là, pas sûr que les négociations serviront à grand-chose.

Des salarié-e-s sous pression et payés au lance-pierre

Avec des managers qui « ne se gênent pas pour vous parler mal et vous rabaisser devant les clients » et une direction qui fait tout pour précariser ses employé-e-s, les salarié-e-s sont sans arrêt sous pression. Certains disent même que c’est leur « pire expérience professionnelle », allant parfois jusqu’à ne plus vouloir travailler dans le commerce.
La marque Primark ne cesse de faire parler d’elle depuis quelques mois avec un ensemble de témoignages d’employé-e-s dans les différentes boutiques qui racontent les terribles conditions de travail qu’ils subissent. Beaucoup de salarié-e-s se sont plaints de la manière dont ils sont payés : avec systématiquement une semaine voire deux de retard, avec des fiches de paye incompréhensibles et différentes d’un mois sur l’autre. Pour des employé-e-s débutant généralement dans le monde professionnel, difficile de s’y retrouver : « Parfois il y avait des écarts immenses entre 2 vendeurs, alors que nous avions tous travaillé le même nombre d’heures dans le mois  ».

Le mépris de classe dont font preuve les membres de la direction est affligeant : tellement absorbés par l’objectif aveuglant de faire toujours plus de profits, ces derniers sont incapables de proposer une réelle augmentation des salaires, malgré le travail dur et démoralisant qu’accomplissent chaque jour les travailleurs. Cette fausse augmentation est une insulte à tous les travailleurs qui permettent à cette entreprise de vivre et qui ne tirent ni mérite ni profit de la réussite de l’entreprise.


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