Le mercredi 4 mai, deux représentantes des services de la région sont venues rencontrer le chef d’établissement du lycée Jean Rostand. A l’issue de cette réunion, ces dernières ont refusé d’accorder un entretien à l’ensemble des personnels grévistes, prétextant que les enseignants et les personnels licenciés en C.U.I. n’étaient pas des personnels dépendants de la région – en fait c’est bien la région qui met fin à ces contrats précaires.
Ne pouvant admettre cette situation inacceptable, les personnels grévistes, soutenus par de nombreux élèves, ont décidé unanimement de bloquer l’accès à la restauration scolaire. Les élèves, quant à eux, ont, dans leur majorité, apporté spontanément leur soutien au mouvement, notamment en écrivant et en signant une pétition, et en produisant des affiches de soutien aux agents.
Face à cet enlisement de la situation, avec la disparition programmée de huit agents, effective d’ores et déjà pour deux d’entre eux, l’assemblée des grévistes a voté la reconduction de la grève pour le lundi 9 mai, en attendant d’obtenir une réponse satisfaisante et concrète à ses revendications.
En parallèle les personnels grévistes ont décidé l’après-midi même de se rendre à la mairie de Villepinte pour être reçus en audience, comme ils le demandent depuis le début du mouvement. La mairie a refusé de les recevoir, prétextant que personne n’était disponible. Quelques minutes après sept agents de police arrivaient, appelés par les services de la mairie.
La police charge les lycéens en grève
Ce matin 10 mai les élèves avaient bloqué le lycée et ont vu l’arrivée d’une vingtaine de policiers armés. Au moins un lycéen de terminale a été arrêté par la police. Ce soir les forces de l’ordre chargent les lycéens, des coups de matraque ont été donné, des gaz lacrymogènes ont été lancés.
Les lycéens et les enseignants de Jean Rostand nous montrent la voie. Car cela nous concerne tous. Dans d’autres lycées proches des postes sont également supprimés : 4 postes d’agents au lycée Leonard de Vinci et au lycée Hélène Boucher de Tremblay. En tout dans l’Île de France, c’est 300 postes qui sont menacés alors que les effectifs dans les lycées augmentent.
La grève des enseignants de Jean Rostand va essayer de faire un mouvement venu de la base et qui pourrait se répandre. Pendant ce temps les syndicats majoritaires des enseignants peinent à proposer quoi que soit d’efficace aux enseignant. Un mouvement unitaire lycéen-enseignant changerait la donne. En avant ! En grève reconductible, rendons nous dans les établissements et diffusons la grève !