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48 heures, pas plus

A Paris 7, pas d’vacances pour les licences de socio !

Après deux semaines d’examens, et de révisions s’étendant souvent sur une durée au moins deux fois plus longue, tous les étudiants de France bénéficient maintenant d'une période de vacances d’au moins une semaine. Tous ? Pas exactement. Xavier Dolan Z

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Il faut croire qu’à l’université Paris 7 - Diderot, les étudiants bénéficient d’un régime différent. Du moins pour les étudiants en licence de sociologie. En effet, tandis qu’ils devraient normalement aspirer, comme le reste des étudiants à une semaine de repos minimum (sachant que d’autres, comme c’est le cas à Paris 8, ont eux jusqu’à 3 semaines de vacances) ceux-ci ont pour uniques « vacances »…. un week-end. Soit deux jours. Samedi 14 janvier et dimanche 15 janvier. Deux jours seulement pour pouvoir enfin décompresser sans que ne pèsent sur eux le poids des examens et des contraintes qu’ils imposent d’eux-mêmes... Deux nuits sans avoir à enchaîner les tasses de café afin de remettre à temps son devoir en anthropologie sociale et culturelle. Deux nuits sans que celles-ci, déjà noircies et rétrécies par le trop de caféine, soient interrompues par le bruit d’un réveil strident à 7h permettant d’être à 9h à l’université pour passer un écrit en sociologie cognitive. Deux jours avant que la musique du semestre suivant ne s’enclenche et que s’enchaînent les enseignements : politiques culturelles, sociologie politique, politiques sociales et de la ville, philosophie politique, genre et sciences sociales, psychosociologie... Deux jours avant que ne viennent poindre à nouveau le bout du nez des examens de fin d’années dont les dates et les modalités sont systématiquement annoncées dès les premiers cours. Et qui font l’objet de rappels incessants, rythmant presque mécaniquement, à l’usure, le quotidien de tout étudiant : « C’est à rendre pour le combien le devoir en sociologie politique ? », « Le partiel de psychosociologie, c’est 2h ou 2h30 ? », « Ah parce qu’il y a un devoir sur table en plus du dossier à rendre ? ». Deux jours dont certains, mère de famille ou salariés, ne pourront même pas profiter.

Pas de vacances après les examens du premier semestre ? Non, pas de vacances tout court !

Ne pas avoir de jour de vacances après ses examens est une chose. Mais certainement que le comble réside dans le fait qu’à bien y regarder, ce concept n’existe pas pour les licences de sociologie à Paris 7. En effet, en licence de troisième année, les étudiants, qui ont pourtant commencé les cours début septembre, n’ont pas bénéficié de vacances à la Toussaint. Régime qui était commun jusqu’à l’année dernière à tous les étudiants de sociologie et qui s’est vu changer cette année grâce au combat des deux délégués aux conseils d’UFR mais dont les L3 ne verront jamais les fruits car appliqué seulement pour les L1 et L2. Des vacances ne leur sont donc pas non plus administrées après les examens, soit en cette période. Et ils n’en auront pas non plus durant les vacances de février ! Finalement, les seuls laps de temps durant lesquels les cours cessent sont durant les fêtes de fin d’année, directement remplacé par la famille, le foie gras et le champagne, et fin avril. Espace temps autrement nommés « semaine de lecture », équivalent à REVISIONS, puisqu’il faut nommer les choses. Et ceux qui prétendent que ces périodes peuvent être qualifiés de « vacances » simplement parce que les cours sont dispensés n’ont certainement jamais été confrontés à la froide réalité des examens sur le banc de la fac etdu stress que les révisions engendrent. Le poids de la culpabilité pesant un peu plus lourd chaque fois qu’une demie journée s’écoule sans qu’un livre n’ait été ouvert, nouant un peu plus l’estomac lorsqu’en pleine période ‘de fête’ apparaît une notification facebook d’un étudiant posant une question sur le cours de cinéma ethnographique.

Avec une moyenne de 26 heures de cours par semaines, le travail en aval que l’étudiant est censé fournir, les 10 dossiers à rendre, et autant de devoirs sur table dans l’année : une chose est sure, les vacances d’été seront bien méritées.


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