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Stop aux expulsions !

La Présidence du Mirail fait expulser 200 réfugiés qui occupaient un bâtiment vide : police hors de nos facs !

Au Mirail, la police a expulsé des personnes qui s'était réfugiés dans un bâtiment inutilisé à cause de la tempête. Nous publions ici le communiqué unitaire dénonçant la répression et exigeant des solutions d'urgences pour ces 200 personnes.

Le Poing Levé Mirail

9 novembre 2023

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La Présidence du Mirail fait expulser 200 réfugiés qui occupaient un bâtiment vide : police hors de nos facs !

Crédit Photo : Mic (CC BY 2.0 DEED)

Ce vendredi 3 novembre, alors que la tempête Ciaran battait son plein, la présidence a demandé aux forces de l’ordre de procéder à l’expulsion des personnes qui avaient trouvé refuge dans le bâtiment Épicure, actuellement non utilisé par l’Université. Avant d’arriver au Mirail, ces personnes étaient déjà dans une situation critique car aucune institution publique ne leur avait offert de solutions (les services de la DDETS ou du 115 ayant de moins en moins de moyens).

Contrairement à ce qu’affirme la présidence dans son message à la communauté universitaire, l’opération ne s’est pas déroulée « dans le calme » : l’expulsion a été particulièrement rapide et brutale. Pourquoi la présidence n’indique-t-elle pas qu’un périmètre de 100m autour du bâtiment avait été totalement bloqué par plus d’une centaine de policiers, dont la B.A.C. et la Police aux Frontières ?

La préfecture avait-elle prévenu la présidence du déploiement de ce dispositif d’ampleur démesurée ? Pourquoi l’accès au périmètre a-t-il été refusé à la presse et aux associations d’aide aux réfugié⋅es ? Des personnes n’ont-elles pas été traînées de force hors du bâtiment sans pouvoir récupérer leurs effets personnels dont des médicaments ?

Dans les faits, ce sont plusieurs familles, dont des femmes enceintes, qui se sont retrouvées à nouveau à la rue suite à l’action de la police. De plus, plusieurs migrants ont été arrêtés par la P.A.F. et amenés dans des centres de rétention administrative. Le contexte d’ « urgence attentat » ne justifie pas de stigmatiser toutes les personnes venues trouver refuge dans notre pays. L’argument invoqué par la présidence explique que le bâtiment serait trop insalubre pour accueillir des personnes.

La présidence justifie ainsi de mettre des personnes précaires à la rue après le début de la trêve hivernale, avec des arguments soi-disant « humanitaires » alors même que la morsure du froid se fait sentir. Un scandale qui s’inscrit dans la droite lignée des politiques du préfet de Toulouse et du gouvernement qui répriment les migrants.

Aujourd’hui, la présidence peut-elle nous dire où sont les personnes expulsées de notre campus, dont les familles avec enfants ? Selon les associations d’aide aux réfugié⋅es, elles sont toutes revenues à la rue où elles se trouvaient déjà suite à leur expulsion antérieure et à l’inaction des « services de l’État ». Constatant leur situation d’extrême urgence, un diagnostic concernant la situation de ces personnes va-t-il enfin être demandé par la présidence ?

Nous, organisations d’étudiant⋅es et de personnels, exprimons notre solidarité aux personnes expulsées par décision de la présidence. Nous exigeons qu’une autre solution que l’expulsion soit proposée aux 200 personnes qui se sont retrouvées à la rue du jour au lendemain, dans le froid et sous la pluie battante.

Nous revendiquons une université ouverte à toutes et tous, luttons pour que chacun⋅e ait le droit à un logement digne et dénonçons la répression : police hors de nos facs !


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