Après l’évacuation violente de la Sorbonne hier par la police, les étudiants ont répondu de la meilleur des manières : en étendant le mouvement dans plusieurs autres universités. Ainsi au campus de Tolbiac de l’université Panthéon Sorbonne ce mardi, près de 500 étudiants se sont réunis en Assemblée générale, pour dénoncer la complicité du gouvernement français avec le génocide à Gaza, et exiger l’arrêt des partenariats avec des universités ou entreprises israéliennes. Face au mouvement de contestation, la présidence a fermé la fac pour empêcher d’autres étudiants de rejoindre le site.
🇵🇸 TOLBIAC : LES ÉTUDIANTS EN AG POUR LA PALESTINE ENFERMÉS PAR LA PRÉSIDENCE.
Plus de 400 étudiants se sont réunis en AG ce matin pour dénoncer le génocide en Palestine et s’organiser face à la répression de toute contestation des massacres. En réponse, la présidence les a… pic.twitter.com/DGDVkTi3NU
— Révolution Permanente (@RevPermanente) April 30, 2024
De la même façon, les campus de Sciences Po Rennes, Strasbourg et Menton étaient bloqués ce matin. Un signal fort de solidarité, alors que la mobilisation à Sciences Po Paris est au coeur d’une campagne mensongère d’intimidation, et que la Présidente de la région Ile de France Valérie Pécresse a annoncé couper les subventions à l’institut d’Etudes Politiques. Ce mardi également plus de 150 étudiants étaient rassemblés à Sciences Po Lyon, et un sit-in était organisé à l’IEP de Saint-Germain en Laye.
Les étudiants de l’EHESS ont également participé à des actions, dans cette école durement touchée par la répression, avec la convocation de Solidaires EHESS pour « apologie du terrorisme » suite à un signalement Pharos de la direction l’établissement. Alors que le campus de Front Populaire à Aubervillers se trouve à proximité du siège du Comité d’organisation des JO 2024, une centaine de personnes étaient présentes contre la participation d’Israël aux Jeux Olympiques. Dans de nombreuses autres universités, les AG et Comité Palestine se sont remplis pour discuter de nouvelles actions.
Cette vague de solidarité intervient donc dans la foulée du mouvement d’occupation des campus aux Etats-Unis, avec 80 universités mobilisées ce lundi. Alors qu’Israël prépare l’ultime phase de son plan génocidaire à Rafah et menace 1,3 millions de gazaouis, avec le soutien de la France, des Etats-Unis et des grandes puissances occidentales, les étudiants mobilisés montrent la voie : celle d’une génération qui ne se taira pas face au génocide à Gaza et à la criminalisation du soutien à la lutte palestinienne.