Ce matin, une centaine de salariés du site aux côtés de quelques soutiens ont accueilli la nouvelle après une semaine de lutte : l’usine ne fermera pas ! Pour rappel, après des annonces très peu rassurantes de la part de Bruno Le Maire qui expliquait vouloir « laisser la possibilité à Renault d’adapter son outil de production », et alors même que le constructeur automobile déclarait préparer des plans de restructuration, dès lundi les ouvriers de la Fonderie de Bretagne avaient bloqué et débuté une occupation.
Après s’être mobilisé aussitôt lorsqu’ils avaient appris que « la guillotine allait tomber », ils ont ainsi obtenu ce matin une victoire :
VICTOIRE à la Fonderie de Bretagne, pas de fermeture du site à l'issue d'une semaine de mobilisation et occupation du site. En revanche pas de garantie pour les autres sites et il faudra évidemment suivre attentivement les plans de la direction dans les semaines à venir ! pic.twitter.com/Aq6mvB5mxl
— Révolution Permanente (@RevPermanente) May 29, 2020
Eric Blanchier, délégué syndical CGT, revient sur la situation à la Fonderie de Bretagne et les perspectives à venir. Une chose est sûre la lutte contre les licenciements n'est pas terminée. pic.twitter.com/bdSMtIhDIs
— Révolution Permanente (@RevPermanente) May 29, 2020
Mais si le rapport de forces imposé par la grève des ouvriers de la fonderie de Bretagne a joué dans la balance, il est évident que pour le groupe Renault, il s’agit d’un choix tactique cherchant à diviser les différents sites. Ainsi, la direction de Renault compte bien trouver la voie à la fermeture d’autres usines, comme celle de Choisy-Le-Roi et à des réorganisations d’activités dont découlera des suppressions de postes par milliers. En effet, la direction du groupe Renault a annoncé vouloir supprimer 15 000 emplois dans le monde, dont 4 600 emplois en France, soit 8% des effectifs.