Crédits photo : Rémy Buisine
Après l’évacuation violente de 2500 réfugiés qui occupaient un camp à Saint-Denis mardi dernier, le plus gros démantèlement depuis 2015, plus de 500 d’entre eux ont décidé d’occuper la place de la République à Paris ce lundi soir pour dénoncer la répression et les conditions de mal logement dont ils sont victimes, protestant également contre la chasse à l’homme qu’ils subissent depuis une semaine. Ainsi, comme le relate Libération, “dans le quartier de Rosa-Parks, dimanche, la plupart des migrants disent subir une traque permanente des agents de sécurité et de la police sur le parvis de la nouvelle gare de RER.” Un membre de l’association Utopia 56 témoigne au micro de Révolution Permanente : "Depuis mardi c’est une chasse à l’homme qu’il y a dans la rue, toutes les personnes qui dorment dehors sont gazées par la police, insultées, le matériel détruit. C’est un moyen d’invisibiliser le problème."
"Depuis mardi c'est une chasse à l'homme qu'il y a dans la rue, toutes les personnes qui dorment dehors sont gazées par la police, insultées, le matériel détruit. C'est un moyen d'invisibiliser le problème."
Maël, utopia 56 pic.twitter.com/nnojCycjvE— Révolution Permanente (@RevPermanente) November 23, 2020
Aux 500 réfugiés qui ont décidé d’occuper la place de la République se sont par la suite ajoutés de nombreux soutiens, associations et medias, tels que Rémy Buisine ou encore Le Média.
Un camp de réfugiés s’installe sur la place de la République à Paris.
Les associations veulent mettre l’état face à ses responsabilités après la non évacuation de plusieurs centaines de réfugiés à Saint-Denis se trouvant à la rue depuis plusieurs jours. pic.twitter.com/S07aLRNsRm
— Remy Buisine (@RemyBuisine) November 23, 2020
[REFUGIES À REPUBLIQUE]
En direct des centaines de réfugiés se sont installés à repuplique suite à l'évacuation du camp de SD. Depuis collectifs&asso dénoncent une chasse à l'homme contre toute personne vivant dans la rue. La police a réquisitionné les tentes.#Republique pic.twitter.com/x6a4TULLpC— Révolution Permanente (@RevPermanente) November 23, 2020
La police n’a pas tardé à arriver et à commencer à réprimer, en réquisitionnant violemment les tentes des exilés.
Les tentes des réfugiés sont saisies par les policiers. #Republique pic.twitter.com/EhrGZheapn
— Remy Buisine (@RemyBuisine) November 23, 2020
Face à cette répression inhumaine, un réfugié témoignait : “en Afghanistan, c’était des kalachnikovs, aujourd’hui c’est des flashball, des flashball de partout, de tous côtés”.
Un réfugié témoigne : "en Afghanistan c'était des kalachnikovs, aujourd'hui c'est des flashball, des flashball de partout, de tous les côtés." pic.twitter.com/j3XoCQ3jPD
— Révolution Permanente (@RevPermanente) November 23, 2020
La police repousse ensuite les manifestants afin d’évacuer la place, et ce, à grand renforts de matraque. Alors qu’une partie de la manifestation se dirigeait vers l’Hôtel de Ville, la police se met à gazer.
La police gaze les personnes qui se dirigeaient vers l'HDV. Ce soir c'est grâce aux gazs et aux matraques que la police reprime les réfugiés et leurs soutiens. Depuis l'évacuation du camp de SD ils dénoncent une chasse à l'homme contre ceux qui vivent dans la rue. pic.twitter.com/6oGTj31Y1d
— Révolution Permanente (@RevPermanente) November 23, 2020