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#Assezdeviesbroyées

Suicide à l’hôpital. Quand travailler devient invivable.

Mardi 7 mars, alors que l’ensemble des personnels des hôpitaux se mobilisaient pour dénoncer leurs conditions de travail, on a appris le suicide d’une infirmière à l’hôpital Cochin. Sud Santé sociaux a publié l’info sur son site : « L’une des nôtres a mis fin à ses jours ». Philippe Muller

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Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’un/e salarié/e de l’hôpital public met fin à sa vie dans les mêmes conditions. Et ce n’est pas le seul secteur qui soit touché : chez Orange, à l’Éducation nationale, chez Renault, à la Poste, la liste s’allonge de ceux/celles qui n’en peuvent plus de supporter l’intensification de l’exploitation, les techniques de management qui l’accompagnent et le mépris de la hiérarchie.
Ces suicides ne sont pas liés à des trajectoires individuelles, un argument souvent avancé par les RH. Il s’agit de faits sociaux, qui s’expliquent par les impératifs de productivité auxquels sont soumis les salarié/e/s, la précarisation du travail, les difficultés à faire entendre la souffrance à laquelle nous sommes quotidiennement confronté/e/s. Le capitalisme qui revient à sa violence fondatrice prétend soumettre les corps et les consciences à la logique du profit : écraser les salarié/e/s pour réduire les coûts, maximiser le rendement, et bien sûr faire en sorte qu’il n’y ait qu’à nous que ça coûte quelque chose...
Marx expliquait que le temps de travail socialement nécessaire permet de mettre en commun les différents produits des travaux humains, de les comparer. L’injonction à l’augmentation du profit est une injonction à réduire ce temps, et les deux nous menacent d’asphyxie. Nous sommes ici face à une double limite : d’abord, comment accepter que soit mise en jeu la vie d’une salariée, les vies de tous/tes les nôtres, pour les besoins d’une machine à produire du profit ? Comment accepter que soient mises en balance nos nécessités humaines et les perspectives du capitalisme qui triomphe et prétend triompher sur nos vies ? A travers tous ceux / toutes celles qui tombent d’avoir voulu faire leur travail, c’est la lutte des classes qui se dessine et qui nous rappelle que dès qu’ils en ont besoin, les bourgeois sont prêts à tuer.


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