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Crise chez LR

Solère démissionne de la questure de l’Assemblée

L'usage veut que sur les trois questeurs de l'Assemblée, chargés de l'administration intérieure, au moins un soit issu de l'opposition. Sous la pression des députés LR et de François de Rugy, président de l'Assemblée nationale, Thierry Solère, ex-LR Constructifs récemment passé dans la majorité présidentielle a dû annoncer sa démission du poste.

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La crise des Républicains, scindés entre le groupe des Constructifs qui apporte son appui et son soutient à la majorité LREM et le groupe des Républicains dans l’opposition, a connu un nouvel épisode de tension cette semaine. Le député Thierry Solère, issu des Constructifs, exclu de LR le 31 octobre dernier et rallié à LREM le 25 novembre 2017, a dû annoncer qu’il démissionnerait de son poste de questeur de l’Assemblée « dès la fin de cette année ».

L’élection de Thierry Solère à ce poste traditionnellement réparti entre deux membres de la majorité et un membre de l’opposition avait déjà fait polémique en juin dernier à tel point que Le Figaro parlait d’une « crise institutionnelle ». En effet, aux côtés de Florian Bachelier et de Laurianne Rossi, tous deux issus des rangs de LREM, Solère, appartenant au groupe des Constructifs, faisait figure de troisième marcheur en raison de ses affinités avec la majorité présidentielle. Une configuration inédite qui avait soulevé un tollé chez les Républicains tant la manœuvre visait à museler toute opposition.

Après son éviction du parti de droite, Solère a mis plus d’un mois à rejoindre la majorité présidentielle et dès son ralliement, les critiques se sont remises à pleuvoir à son propos. Dans un premier temps, Solère, élu pour un mandat allant jusqu’à octobre 2018, avait voulu conserver coûte que coûte son poste. Il a notamment déclaré à ce propos : « Il y a des usages qu’il faut savoir arrêter ». C’était sans compter le retour de bâton que François de Rugy, président de l’Assemblée nationale, allait faire subir à son opportunisme politique. Afin de discipliner sa première prise chez les Républicains, il a déclaré que sa démission était une nécessité pour le « respect du pluralisme » et pour « l’intérêt de l’Assemblée nationale ».

Thierry Solère n’a pas dû abandonner son poste pour des raisons de démocratie ou d’usages parlementaires. L’Assemblée tenue par LREM s’en est parfaitement passée pendant des mois. Il a été mis au pas suite à son ralliement à LREM afin de montrer que la recomposition au centre droit se fera sans divisions internes. Cette première prise opérée par LREM qui compte bien mettre à mal LR en absorbant les Constructifs devait servir d’exemple pour maintenir l’hégémonie présidentielle sur le Parlement.

Crédits photo : DR


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