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Libérez Georges Abdallah

Scandale : la manifestation pour la libération de Georges Abdallah interdite

Georges Abdallah, militant communiste libanais pour la cause palestinienne est enfermé depuis 39 ans dans les prisons françaises. La préfecture des Hautes-Pyrénées a interdit la manifestation pour sa libération, prévue depuis plusieurs mois ce samedi à Lannemezan. Un recours a été déposé.

Joël Malo

20 octobre 2023

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Scandale : la manifestation pour la libération de Georges Abdallah interdite

Après les interdictions de projection, d’exposition, de réunion publique, de manifestation, la diffamation médiatique, les dissolutions d’organisation, les arrestations de militants associatifs et syndicaux, l’Etat frappe un nouveau coup pour étouffer toute expression favorable au peuple palestinien. Dans un arrêté préfectoral publié jeudi 19 octobre, la préfecture des Hautes-Pyrénées a interdit la manifestation pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, prévue depuis plusieurs mois pour le samedi 21 octobre à Lannemezan.

Georges Ibrahim Abdallah est un combattant de la cause palestinienne qui entame sa 40ème année d’emprisonnement, faisant de lui le plus vieux prisonnier politique d’Europe. Libérable depuis 1999, libéré par une décision de justice rendue en 2012, il suffit d’un mandat d’expulsion du territoire pour qu’il recouvre sa liberté, mandat que le ministère de l’Intérieur refuse de produire pour le maintenir enfermé ! Chaque année, depuis quinze ans à la fin du mois d’octobre, une manifestation a lieu devant la prison pour exiger sa libération.

Pour en savoir plus : Qui est Georges Abdallah ?

Cette année, alors que Georges déposait une dernière demande de libération, des milliers de personnes étaient attendues à Lannemezan, l’Etat a décidé d’interdire cette marche. Un grand meeting de solidarité qui devait avoir lieu mercredi 18 octobre à Paris avait déjà été annulé, de même que d’intenses pressions de la mairie de Toulouse et de la préfecture de Haute-Garonne avaient conduit la CGT 31 à annuler un meeting prévu à Toulouse le 20 octobre.

Cette interdiction vient couronner les efforts menés par l’extrême droite locale puisque le Rassemblement National, fidèle à son amour du colonialisme et de la répression, a mené une campagne infamante pendant des semaines pour empêcher tout rassemblement en faveur de Georges Abdallah.

Pour justifier son interdiction, la préfecture met en avant le « contexte actuel de tensions » au Moyen-Orient ainsi que l’urgence attentat, après l’assassinat d’un enseignant à Arras. Mais c’est bien le contexte colonial qui dure depuis 75 ans, et non depuis deux semaines, qui justifie pour les gouvernements successifs et leur allié américain le maintien en détention de Georges Abdallah. Alors que Macron interdit tout rassemblement pour la Palestine, au prétexte de ne pas « importer » le conflit en France, une figure de la cause palestinienne y est incarcérée depuis quatre décennies. Cette interdiction scandaleuse n’est qu’une instrumentalisation de la situation pour faire taire encore davantage toutes les voix qui s’élèvent pour dénoncer l’oppression coloniale, en Palestine et ailleurs.

Le Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah 65 a donc déposé un référé liberté devant le tribunal de Pau pour remettre en cause la décision de la préfecture et permettre à la manifestation d’avoir lieu. C’est de cette manière que le rassemblement parisien du 19 octobre a pu avoir lieu et que, au compte-goutte, quelques victoires sont arrachées pour le droit à manifester dans certaines villes. Le rendu devrait être connu dans la matinée de samedi et pourrait permettre à la manifestation de se tenir à 14 heures.

Cette énième interdiction doit être dénoncée par toutes celles et ceux qui s’opposent au colonialisme, et qui revendiquent la libération d’un militant communiste que l’Etat français veut faire mourir en prison. Plus que jamais, face à ces interdictions d’exprimer une ligne divergente de celles des intérêts impérialistes de la France, il faut faire bloc. Autour de la lutte pour la libération du peuple palestinien, se joue aussi la liberté pour les organisations du mouvement ouvrier de s’exprimer et de manifester. C’est à cela qu’il faut faire face, de manière unie, aujourd’hui.


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