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crime policier

Répression. En Allemagne, la police bat à mort un patient d’institut de santé mentale dans la rue

Ce lundi 2 mai 2022, un homme de 47 ans, interné à l’institut centrale de santé mentale de Mannheim en Allemagne, est décédé des suites des coups de la police, qui l’a brutalement interpellé alors qu’il s’était échappé et déambulait dans la ville.

Arole Yre

3 mai 2022

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Le 2 mai 2022, Les forces de l’ordre de Manheim, en Allemagne, sont contactées par un médecin de « l’institut central de santé mentale de Mannheim » pour un patient de 47 ans qui avait besoin d’aide et qui s’était enfui.

Retrouvé par la police à un carrefour du centre-ville de Manheim, l’homme aurait selon la déclaration de la police « résisté » et la « contrainte directe » aurait été utilisée. Toujours selon ces déclarations, l’homme se serait « soudainement effondré » et aurait dû être réanimé pour des « raisons encore inconnues ». L’homme a été transporté à l’hôpital universitaire de Mannheim où il est décédé par la suite.

Une vidéo d’une partie de ces violences policières a été relayée sur Twitter. On y voit les deux policiers plaquer l’homme à terre. On entend celui-ci gémir de douleur, se débattre et crier. Lorsque l’homme réussi à lever le haut de son corps malgré les deux policiers le retenant à terre, les mains dans le dos, on voit un des deux policiers lui asséner deux violents coups aux visages. Une autre vidéo montre l’homme de 47 ans à terre, le visage ensanglanté, et visiblement inconscient. Cette vidéo, prise par un témoin de la scène, vient montrer toute la violence de cette interpellation et du même coup l’hypocrisie habituelle de la déclaration de la police.

Les crimes policiers envers les personnes atteintes de maladies mentales sont un phénomène répandu. En 2015, le Washington Post a réalisé le premier décompte permanent de ces décès par balles impliquant des policiers aux Etats-Unis. A l’échelle nationale, au moins 25% des personnes abattues par des policiers souffrent d’une maladie mentale aiguë au moment de leur décès. Toujours selon le Washington Post, en 2018, sur les 1 165 civils abattus par la police, plus de 200 ont été confirmé comme étant atteint de telles maladies.

Que ce soit en France, en Allemagne, ou n’importe où dans le monde, la police exerce des violences sur les minorités, les opprimés et les exploités. Les répressions, les meurtres, les humiliations, les violences gratuites… La police tue en toute impunité partout dans le monde. Aujourd’hui et plus que jamais, nous devons nous réunir et se battre contre ce système qui laisse les minorités mourir sous les coups de sa police. Un combat qui part de la lutte aux cotés des familles des victimes pour exiger face aux violences policières la justice et la vérité.


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