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Grève générale !

Rentrée sociale, 5 octobre et directions syndicales : le billet d’Anasse Kazib

« Pendant qu’il y a de la fraude fiscale, la seule chose qu’on nous ramène, c’est une journée de 24 heures. Nous on a besoin d’un plan de bataille aujourd’hui pour gagner ! » : Anasse Kazib, cheminot et candidat à la présidentielle, revient sur la journée du 5 octobre.

Anasse Kazib

6 octobre 2021

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Crédits photo : Thomas Coex/AFP

C’était important d’être là ce mardi, parce que c’était la première ligne qui manifestait. Cette première ligne, dans la santé, dans la grande distribution, dans l’agroalimentaire, c’est nous, c’est ceux qui ont maintenu l’humanité à flot pendant que la bourgeoisie et les patrons étaient planqués dans leur maison secondaire. Aujourd’hui, cette première ligne est en lutte, et la pointe avancée, c’est le secteur de Transdev, ces machinistes des transports publics qui sont en lutte et en grève depuis le 6 septembre. Je pense aussi à un autre secteur de Transdev dans le fret aérien pour AirFrance, qui est en grève également depuis le mois de septembre et qui impacte lourdement parce qu’ils bloquent le fret aérien.

Il y a des choses qui sont en train de se passer, et aujourd’hui, c’est historique, parce que pour la première fois de l’histoire dans une manifestation, l’ensemble du secteur des transports est réuni. Il y avait des camarades de la RATP, de la SNCF, de Keolis et de Transdev, qui manifestaient ensemble face à cette solidarité patronale, parce qu’en face, ils sont solidaires pour casser nos conditions de travail. Face à cette solidarité de la bourgeoisie, on essaye d’opposer la solidarité de notre classe, de notre camp social : la solidarité, la fraternité ouvrière pour leur dire qu’on ne les laissera pas nous manger.

C’est aussi un appel à l’ensemble de ces directions syndicales qui n’ont rien d’autre à proposer qu’une seule journée de 24 heures dans l’une des pires crises de l’histoire de l’humanité Alors qu’il y a plus d’un million de personnes en plus qui a basculé sous le seuil de pauvreté, qu’il y a des plans sociaux et du chômage de masse, que les patrons sont en train de faire des profits records, pendant qu’il y a de la fraude fiscale, la seule chose qu’on nous ramène, c’est une journée de 24 heures. Et c’est pas possible d’accepter ça, il va falloir remettre au centre la lutte, proposer un plan de bataille. Donc nous, on essaye de nous organiser par en bas, on essaye de proposer une coordination, on essaye de proposer un élargissement de ces grèves pour les conditions de travail et de salaire pour le respect et la dignité. Et aujourd’hui on a des directions syndicales qui, malheureusement, appellent à une petite journée de grève pour ressortir les camions et faire tourner les merguez.

Nous on a besoin d’un plan de bataille aujourd’hui pour gagner, pour frapper fort face à tous ces discours réactionnaires, xénophobes contre l’immigration, contre les musulmans qu’on entend au quotidien à la télé. Aujourd’hui, la bourgeoisie n’a pas peur. Elle avait peur quand il y avait les Gilets jaunes, quand les métros, les RER et les TGV étaient à l’arrêt pendant la réforme des retraites. Et cette peur-là, pour la retrouver, il faut mettre en brans-le-bas de combat l’ensemble de notre classe, l’ensemble de notre camp social, et il faut mettre en place un vrai plan de bataille, c’est-à-dire la grève générale.


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