Les métros roulent. Pas tous. Les bus sont sortis des dépôts. Certains non. Et pour cause, dans de nombreux endroits de la capitale et de la petite et de la grandes couronnes, les grévistes RATP entendent bien maintenir la grève jusqu’au 24. Quant à celles et ceux qui reprennent le travail le font pour se remettre en grève, vendredi. Personne n’a été convaincu, ni par les arguments de Macron, ni par ceux de Philippe et encore moins ceux de Laurent Berger qui essaye de passer pour une victime des grévistes, à la suite de l’action au siège de la CFDT.
Au niveau du noyau des grévistes RATP, la détermination est loin d’être entamée. C’est du moins ce qui transparaît sur le dépôt du Nord parisien de Belliard, ce lundi. A quelques dizaines, les conducteurs et conductrices ont ratifié leur adhésion à la grève, jusqu’au 24. Certains de leurs collègues ayant repris le boulot assurent qu’ils débrayeront vendredi et soutiennent celles et ceux qui sont encore en arrêt de travail. « On continue, dit un gréviste, conducteur du 60, et on se donne rendez-vous, toutes et tous, ce vendredi. Et avant pour ceux qui peuvent ! »
En fin de matinée, autour d’un barbecue auquel s’est joint Olivier Besancenot, du NPA, habitué du piquet, c’est l’occasion d’échanger et de poursuivre les discussions. Après le vendredi mouvementé de Macron, toutes et tous sont convaincu qu’il faut renvoyer cette réforme des retraite à la poubelle. Et pas simplement le projet de réforme…
En attendant, le rendez-vous est pris pour les actions de la semaine et pour les différentes réunions de coordination RATP-SNCF, mardi et jeudi. Pour les soutenir, la caisse de grève est toujours en ligne !
