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Les jeunes face à la crise

Prime de 150€ pour les jeunes. Rétropédalage : Castex annonce qui en sera exclu

Le gouvernement ne cesse de rétropédaler au sujet de l'aide de 150 euros de laquelle les jeunes se retrouvaient écartés. Sous pression, l’exécutif se retrouve obligé de céder… très partiellement.

Mehdi Zenda

24 octobre 2020

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Dans un contexte de crise sanitaire et économique où la jeunesse se retrouve de plus en plus précarisée, où un étudiant sur deux se retrouve sans travail et où une grande partie finissent leur mois à découvert ou endettés, le gouvernement annonce une prime dérisoire de 150 euros.

La semaine dernière Macron a annoncé une prime de 150 euros pour tous ceux qui touchent le RSA, l’ASS et les APL. À peine 24 heures après, Matignon rétropédale en excluant ceux qui reçoivent les APL (sauf les foyers ayant des enfants qui recevront 100€ par enfant). Les jeunes de moins de 25 ans à qui il voulait s’adresser avec cette mesure en sont donc exclus. Sous pression, l’exécutif revient sur ces propos en remettant en place une prime pour ceux qui touchent les APL, mais cette fois en excluant les étudiants non-boursiers et en ne disant mot sur les étudiants étrangers déjà mis à mal par l’augmentation des frais d’inscriptions, couplée à toute l’énorme précarité dans laquelle ils se retrouvent aujourd’hui. Après avoir annoncé une mesure qu’il ne désirait pas, le gouvernement sacrifie une partie de "la génération sacrifiée".

En sachant que le seuil maximal de bourse permet tout juste de payer un loyer en région parisienne, le gouvernement veut nous faire croire qu’aujourd’hui il se soucie des étudiants, alors qu’il est le premier responsable de la situation des étudiants avec sa politique néolibérale de casse de l’université. Ces pauvres 150€ sont par ailleurs à mettre en relief avec la baisse de 5€ par mois des APL imposée par Macron en 2018 : environ 120€ de manque à gagner pour les allocataires des APL...

En réalité, les 150 euros sur lesquels le gouvernement lésine depuis une semaine ne valent rien face aux 100 milliards d’euros donnés au patronat pour le plan de relance. Voilà un grand geste pour les jeunes qui perdent leur emploi dans la restauration ou l’hôtellerie ! Face à la crise économique, le chômage des jeunes explosent et il ne durera pas qu’un mois, à l’inverse de la petite aide de Macron. C’est pour cela qu’aujourd’hui les quartiers populaires, la jeunesse et les travailleurs ne peuvent que compter sur leur mobilisation pour en finir avec ce gouvernement qui nous méprise et qui sert les intérêts des plus riches.


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