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Apaisement

« On a pas tourné la page » : A Saintes, Macron accueilli par des casserolades et une coupure de courant

Macron était en déplacement à Saintes (Charentes-Maritimes) ce jeudi pour faire des annonces sur la réforme du lycée professionnel. Qui dit nouvelle visite dit nouvelle casserolades : le président a été accueilli par des centaines de manifestants et l'électricité a été coupée, malgré l'arrêté préfectoral interdisant le rassemblement.

4 mai 2023

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« On a pas tourné la page » : A Saintes, Macron accueilli par des casserolades et une coupure de courant

Décidément, le pays a du mal à « s’apaiser ». Après une manifestation historique ce 1er mai, une nouvelle visite d’Emmanuel Macron a été perturbée ce jeudi, alors que ce dernier devait présenter la nouvelle réforme néolibérale sur l’enseignement professionnel. Des centaines de manifestants ont en effet accueilli le président de la République par un concert de casseroles, avant d’envahir la voie ferrée pour contourner le dispositif policier considérable mis en place pour protéger Macron.

Tout avait pourtant été fait pour empêcher le président de se heurter à la colère des travailleurs de l’éducation, de la santé et de l’énergie présents dès ce matin pour le rencontrer. Un arrêté préfectoral sorti dans la nuit stipulait ainsi que « toute manifestation, attroupement ou rassemblement revendicatif est interdit entre 7h30 et 18 heures ». Ce dernier intervient dans la continuité des nombreuses décisions liberticides prises par les préfets pour empêcher les rassemblements, s’appuyant même sur des dispositions anti-terroristes. Une interdiction que les manifestants et la CGT énergie ont fini par contourner ... en coupant l’électricité du lycée visité par Macron.

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Contre la visite de Macron et sa nouvelle tentative de calmer le jeu tout en annonçant de nouvelles attaques comme ici sur les lycées professionnels, les travailleurs et étudiants présents ont au contraire exprimé leur volonté de ne pas s’arrêter, à l’image de Vincent, secrétaire syndical CGT dans le médico-social en Charente-Maritime qui expliquait : « Eux ils ont tourné la page mais pas nous. Nous la retraite à 64 ans on n’en veut pas ». La réforme de l’enseignement professionnel annoncée par Macron concentre également le mécontentement, ainsi que l’explique Karen, professeure en lycée professionnel à Stains : « La réforme des lycées professionnels va faire de nos élèves de la chair à patron ».

Alors que l’arrêté préfectoral a encore montré la volonté répressive des pouvoirs publics, la dénonciation de l’autoritarisme du gouvernement était également présente dans ce rassemblement, avec des banderoles et interventions dénonçant la menace d’interdiction des Soulèvements de la Terre et la forte présence policière sur place.

A Saintes ce jeudi, de même qu’à Paris hier contre Olivier Dussopt les manifestants ont donc fait une nouvelle démonstration que la colère reste intacte dans le pays, et que les travailleurs ne sont pas prêts d’accepter le retour à la normale voulu par l’exécutif. Une volonté de lutter qui contraste pourtant avec celle exprimée par l’intersyndicale, qui a annoncée une prochaine mobilisation nationale pour la date lointaine du 6 juin.


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