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Macron II

Olivier Dussopt, visé par une enquête pour "corruption" nommé ministre du Travail

Olivier Dussopt, ancien socialiste et ministre délégué chargé des Comptes publics vient d’être nommé ministre du Travail du gouvernement d’Elisabeth Borne. Depuis 2020, il est visé par une affaire ouverte par le Parquet National Financier pour « corruption » et « prise illégale d’intérêt ».

Lorélia Fréjo

20 mai 2022

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Crédit photo : AFP

En janvier 2017, alors qu’il était encore maire socialiste de la ville d’Annonay, Olivier Dussopt reçoit en cadeau deux lithographies de Gérard Garouste, figure majeure de la peinture française actuelle, de la part d’un dirigeant de la Saur, numéro 3 du marché français de l’eau. Coïncidence ? La municipalité venait de conclure un contrat avec l’entreprise en question, sur l’installation d’une micro-turbine hydroélectrique dans la ville.

Le prix des œuvres s’élèveraient à 2000 euros, soit bien au-dessus de la limite des 150 euros, au-delà de laquelle les cadeaux aux élus doivent être déclarés à la déontologue de l’Assemblée nationale. Le secrétaire d’État en charge de la fonction publique a pourtant omis de déclarer ces cadeaux.

En mai 2020, épinglé par Médiapart, il a d’abord menti en déclarant avoir reçu ces œuvres de la part d’un ami, avant de rétropédaler en admettant qu’elles provenaient d’un des dirigeants de la Saur, mais qu’il en “ignorait” la véritable valeur. Il indique vouloir restituer ces cadeaux “dans les plus brefs délais”. Ces liens particuliers entre l’entreprise et l’élu ne s’arrêtent pas là, puisque Olivier Dussopt a indiqué à Mediapart qu’il avait reçu d’autres cadeaux de leur part, “généralement partagés avec [ses] équipes”. Le parquet national financier et l’office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales ouvrent une enquête en août 2020.

Ces dernières semaines, Olivier Dussopt a été en première ligne de l’offensive de quelques anciens barrons du PS contre le ralliement à LFI. C’est sans doute pour cela qu’il a été maintenu en poste, afin de renforcer « l’aile gauche » de Macron. « J’ai rejoint le Parti socialiste en 2002, je n’y suis pas resté, mais je ne peux me résoudre à voir une histoire politique aussi forte sombrer dans une compromission aussi médiocre » a t-il déclaré sur Twitter.

Alors que Emmanuel Macron avait promis une « Renaissance », on retrouve toujours les mêmes politiciens corrompus dans le gouvernement de son second mandat. Ministre du travail, Olivier Dussopt sera chargé de mettre en place les futures attaques sur nos conditions de travail et de vie, à commencer par la réforme des retraites promise par Macron.


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