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Première victoire

Les raffineurs de Grandpuits empêchent leur direction de vider les installations en vue de la fermeture

Dans la raffinerie de Grandpuits, dans laquelle 700 emplois sont menacés, la direction a tenté d'imposer l'arret prématuré des installations en prenant de court les salariés. Ceux-ci ont collectivement engagé un rapport de force qui a contraint le patron à abandonner ses directives, en moins de 48h. De quoi donner de la confiance pour la suite.

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Alors que la raffinerie de Grandpuits est menacée de fermeture, menaçant plus de 700 emplois, les salariés se battent pour le maintien des postes depuis plusieurs mois. La direction du site, qui s’était engagée à ne pas dégazer les installations,
c’est-à-dire les vider pour pouvoir commencer à les démanteler, avant la fin du plan social, est revenue sur ses engagements sans même en avertir les organisations syndicales.

Les travailleurs du matin qui ont reçu la consigne de dégazer ont immédiatement refusé de l’appliquer, et ont contacté la CGT du site. À 5h30, parmi ceux qui étaient supposés prendre leur relève, 90% ont exercé leur droit de grève.

Au pied du mur, le patron du site a contacté les organisations syndicales pour leur proposer de retirer les consignes de dégazage le temps de leur présenter le planning de cette opération, et a tenté de les en convaincre, alors que cette procédure ouvrirait la voix au démantèlement.

Réunis en assemblée générale en réaction à ces événements, les salariés ont non seulement refusé cette proposition, mais ils ont décidé d’aller chercher le directeur dans son bureau pour lui demander des explications et exiger le retrait pur et simple de la consigne.

Ce dernier a dû reculer face au rapport de force considérable imposé par les salariés, qui ne sont pourtant qu’au début de leur combat pour le maintien des postes. Au-delà de la victoire objective des travailleurs jeudi, imposant à la direction de remballer ses directives, ceux-ci ont surtout conquis une victoire morale, qui a de quoi donner confiance pour la suite et les combats qui viennent.
A Grandpuits, les raffineurs ont commencé à prouver que le contrôle ouvrier peut être une réalité.
Évidemment, ce n’est qu’une étape, mais cette première victoire ne peut que nous encourager tous dans cette voie.


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