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Depuis l’arrivée de Benalla en prison fleurissent des articles dépeignant en détails les conditions d’incarcération de ce dernier. En effet, alors que selon Le Figaro l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron est pourtant « un détenu modèle comme en rêvent tous les surveillants pénitentiaires », celui-ci ne dispose que d’une cellule de 9m2… de quoi nous faire presque lâcher une larme. Toujours avec un grand sens de l’objectivité, Le Figaro nous raconte même que, tel un bon élève, « Alexandre Benalla aurait poliment demandé dans quelle mesure il a bien droit aux livres, au sport, à la télévision et au parloir ».

Mais rassurons-nous, celui qui passe entre les mailles de la justice depuis des mois ne bénéficiera pas « d’un traitement de faveur » selon l’administration pénitentiaire. Une affirmation difficile à avaler alors que depuis des mois une montagne de preuves accablantes ne cessait de s’accumuler contre lui, Alexandre Benalla a bénéficié d’un appui sans faille de l’Elysée et d’une rare complaisance judiciaire.

9m2 pour vivre, c’est aussi le quotidien des 8,8 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. Pourtant, eux n’ont pas tabassé des manifestants, pointé une arme sur une femme qui voulait un selfie, magouillé des contrats avec un oligarque russe, falsifié un passeport diplomatique, et détruit des preuves.

Mais ces personnes, qui pour la plupart ont enfilé un Gilet jaune depuis plusieurs mois, subissent un traitement médiatique bien différent, à l’image de Christophe Dettinger qui a été traité de tous les noms dans les grands médias qui se réjouissaient même de son incarcération. Ces grands médias, qui revendiquent une fausse neutralité, n’ont en effet pas dressé des récits concernant les conditions d’incarcération des 1800 Gilets jaunes victimes de la répression judiciaire depuis le début du mouvement.