Crédits photo : Révolution Permanente
Ce mercredi 12 avril, une distribution alimentaire sur le campus Bordeaux Montaigne a délivré plus de 150 colis pour les étudiants précaires. Une initiative du « comité d’action étudiants-travailleurs pour la grève générale » dont fait partie le syndicat CGT Energies 33 et le collectif étudiant Le Poing Levé. La CGT Énergies a ainsi débloqué un budget de 2000€ pour compléter la collecte des denrées alimentaires et de produits d’hygiène.
Dans une vidéo, la CGT Energie 33 explique « continuer la convergence des luttes avec la jeunesse, alors que la précarité de ces derniers ne cesse d’augmenter avec l’inflation. » Rappelant que le gouvernement a voté contre l’extension du repas à 1€ dans les restaurants universitaires, les travailleurs assurent que « c’est une honte » et affirment que « les travailleurs de l’énergie et la jeunesse sont unis et déterminés à la veille de 12ème round pour le retrait définitif de la réforme des retraites ».
Plus que jamais, la précarité s’ancre dans la quotidien de la jeunesse en France. Dans une récente enquête menée à l’Université Bordeaux Montaigne début mars, 74% des étudiants affirment effectivement avoir vu leur pouvoir d’achat baisser et plus d’un étudiant sur dix sautent des repas pour des raisons économiques. Face à cette situation, 14% ont recours à l’aide alimentaire régulièrement ou ponctuellement.
Si la distribution avait d’abord pour objectif de répondre aux besoins des étudiants les plus précaires, cette action de solidarité avait également pour objectif de donner des perspectives d’organisation collective aux étudiants, pour lutter contre la précarité aux côtés du monde du travail. Le lieu de la distribution était alors l’occasion de se retrouver, d’échanger et permettre de s’organiser pour défendre des revendications telles qu’un revenu étudiant ou l’augmentation générale des salaires qui doivent nécessairement être indexés sur l’inflation galopante.
Alors le gouvernement n’a augmenté les bourses que de 37€ par mois, des miettes qui sont loin de rattraper le coût de l’inflation, il est certain que ces revendications ne pourront s’obtenir que par la mobilisation face à un gouvernement qui tente toujours de passer en force pour nous faire travailler jusqu’à 64 ans. Jeunes et travailleurs doivent continuer de porter conjointement leurs revendications contre la vie chère dans le mouvement contre la réforme des retraites et le gouvernement.
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