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Violences policières

Interpellation policière à St-Ouen : “Ils m’ont étranglé, je me suis vu mourir”

Son calvaire ne s’arrête pas là. Dans le fourgon en route pour le commissariat, il reçoit des coups de pied sur la tête et “au moins trois coups de Taser sur les parties génitales” relève Le Parisien.

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Vendredi 9 août, aux abords de Cordon à Saint-Ouen, un témoin parvenait à filmer, du haut des étages de la cité, un nouvel épisode de violences policières. Sur les images, l’interpellation, pour vente de cannabis, prend les allures d’un rentre-dedans de la part d’un policier en civil, qui s’efforce de plaquer le jeune homme en lui portant de violents coups. Une fois à terre, il est frappé à plusieurs reprises, avant que deux autres policiers ne le rejoignent.

Rapidement, les images ont pu circuler et susciter beaucoup d’indignation, quelques semaines seulement après la mort de Steve, noyé le 21 juin suite à une charge de CRS, qui avait de nouveau mis en lumière les nombreux cas de violences policières. 

Âgé d’une vingtaine d’années, le jeune homme, qui a déposé plainte pour actes de torture et de barbarie, faux et vol, revenait sur son agression dans son témoignage auprès de l’IGPN, saisie par le parquet de Bobigny pour violences par dépositaires de l’autorité publique : “Ils m’ont étranglé, je me suis vu mourir”. Son calvaire ne s’arrête pas là. Dans le fourgon en route pour le commissariat, il reçoit des coups de pied sur la tête et “au moins trois coups de Taser sur les parties génitales”, relève Le Parisien. Il est également victime d’un vol de plus de 100 euros. 

Ce cas n’est pas sans rappeler les nombreuses violences policières, commises notamment en Seine-Saint-Denis (93). Récemment, le 26 juillet, Wilson, responsable associatif à la Plaine, était défiguré dans son quartier, exemple parmi beaucoup d’autres d’une action policière imprégnée d’un héritage colonial toujours présent

Le mouvement des gilets jaunes, dont beaucoup de manifestants ont aujourd’hui fait l’expérience de ce que vivent les quartiers populaires depuis des décennies, a permis de mettre un véritable coup de projecteur sur cette répression d’Etat, qui s’abat sur des franges toujours plus larges de la société.

Crédits photo : Twitter @leGneral2


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