Crédits photo : Phototèque rouge / MILO
Ce lundi 5 décembre, Gaël Quirante a été relaxé par la cour correctionnelle de Versailles à l’issue de son procès en appel. Le militant syndical à La Poste, déjà relaxé le 25 novembre dernier pour d’autres faits de grève, était poursuivi par son entreprise sur la base de deux témoignages de cadres dans le cadre d’un véritable acharnement patronal.
En 2019, Gaël Quirante avait été condamné en première instance pour « violence » et « vol avec violence ». Des accusations qui recouvrent en réalité des actions militantes, menées dans le cadre d’un conflit de 15 mois, et qui faisaient suite à des plaintes déposées par la direction de La Poste cherchant à intimider les militants combatifs.
Symbole des méthodes très offensives de l’entreprise, Gaël Quirante révélait ce lundi, quelques heures avant le délibéré, les graves mensonges de La Poste auprès de journalistes d’Envoyé Spécial qui suivaient à l’époque le conflit. La direction n’avait alors pas hésité à expliquer à un réalisateur, comme ce dernier en a témoigné lors du procès, « que Gaël Quirante était en contact avec des personnes djihadistes ».
Des méthodes scandaleuses qui donnent une saveur particulière à la victoire de ce lundi, arrachées après une mobilisation de solidarité ininterrompue depuis 3 ans. Le 15 novembre dernier, plus de 200 personnes étaient ainsi présentes en soutien. Plus largement, il s’agit d’une victoire pour l’ensemble des militants syndicaux et des grévistes qui font face aux intimidations patronales et à des procès destinés à décourager toute mobilisation.
