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Où va la NUPES ?

Comme Roussel, Jadot prêt à participer à un gouvernement d’union nationale avec Macron

Après Roussel (PCF), Jadot (EELV) a ouvert la voie ce vendredi à la participation à un gouvernement d'union nationale pour dépasser le « blocage institutionnel » sous réserve d'un programme satisfaisant. Si pour l’heure, ni Bayou ni Rousseau ne se sont exprimés, l'accord avec une telle option illustre des divergences qui pourraient s'aiguiser au sein de la NUPES.

Nathan Deas

24 juin 2022

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Déjà, mardi soir, Fabien Roussel, allait jusqu’à affirmer être prêt à intégrer un hypothétique gouvernement d’union nationale à la condition que celui-ci mette « la barre très haute ». L’ex candidat écologiste à la présidentielle, Yannick Jadot, invité au micro de France Inter ce vendredi, a pris le train en marche, soulignant que les Verts étaient « toujours prêts à des compromis », n’excluant pas qu’ils participent, sous conditions, à un éventuel gouvernement de « coalition » pour sortir de la crise politique, avant de regretter du bout des lèvres que le chef de l’Etat ait pour l’heure uniquement fait des « appels du pied clairement à droite ».

Face à l’impasse politique, le chef de l’Etat très mal élu avait cherché mercredi, à l’occasion d’une nouvelle allocution présidentielle, à responsabiliser les différentes forces d’opposition en appelant au rassemblement et à une méthode de gouvernance nouvelle qui devrait passer par un « élargissement de la majorité ». En ouvrant la voie à une réponse favorable, Fabien Roussel et Yannick Jadot renvoient la balle au camp présidentiel et traduisent une nouvelle clarification à droite de secteurs à l’intérieur de la NUPES. Au sein de EELV, ni Julien Bayou, secrétaire national du parti et coprésident du groupe à l’Assemblée, ni Sandrine Rousseau, candidate à la vice-présidence du palais Bourbon, n’ont réagi à cet appel du pied de leur ex-candidat aux présidentielles. Un silence de la part des instances du parti symptomatique des tergiversations qui règnent au sein de la coalition de la gauche.

Les quelques conditions énoncées comme préalable à une entente avec Macron, notamment la reparlementarisation du régime de la Vème République (les résultats des élections législatives sont une « opportunité historique » de « changer les méthodes de gouvernement » dixit Jadot) ou le remaquillage social et écologique de la macronie (« s’il proposait des mesures de lutte contre le dérèglement climatique, pour l’agriculture, le pouvoir d’achat, la démocratie, évidemment il faudrait y réfléchir » poursuit l’ex candidat des Verts à la présidentielle-), masquent mal qu’une telle coalition, du reste assez hypothétique, aurait pour tâche principale de faire accepter de nouveaux sacrifices aux classes populaires et au monde du travail. Macron, lui-même, ne s’en cache pas. Mercredi, il réinsistait sur sa volonté d’appliquer le programme pour lequel il a été élu et notamment (surtout) ses contre-réformes présentées comme indispensables.

Une chose est sûre, au sein de la NUPES, les divergences commencent à s’exprimer à voix haute et la viabilité de l’alliance pose de plus en plus question. Plus tactiques que stratégiques, ces divergences pourraient être cependant amenées à s’approfondir dans les prochains mois. Quoique puissent être les différentes tactiques, la réalisation d’une coalition avec un Macron six-pieds sous terre, incapable de gouverner et coupable durant son premier quinquennat des pires attaques contre le monde du travail et la jeunesse, apparaîtrait comme une trahison majeure. Un juste retour des choses pour les tenants du capitalisme vert d’EELV. Pour le PCF ce serait se placer dans le camp du bloc bourgeois, cette fois ultra minoritaire, et une trahison historique à des années lumières des intérêts du monde ouvrier et de son origine authentiquement révolutionnaire.


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