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Santé en danger

3 jours de grève dans les laboratoires d’analyses médicales contre de nouvelles coupes budgétaires

Comment économiser toujours plus sur le dos des patients ? C’est sûrement ce que ce que se demande Agnès Buzyn en s’attaquant au budget alloué aux laboratoires d’analyses médicales soit moins de 2% du budget de la santé, ce qui risque de mettre en péril l’existence de près de la moitié des laboratoires d'analyses médicales de France.

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Crédits photo : France 3 Languedoc Roussillon

170 millions d’euros d’économies sur trois ans c’est ce qu’exige le ministère de la santé via l’Assurance Maladie. Une coupe de subvention qui s’ajoute, selon les syndicats de biologistes, au milliard de baisse de budget cumulée depuis 10 ans. Dans cette dynamique, les laboratoires de proximité, forcés de fusionner en grands groupes voire fermer, sont aujourd’hui encore une fois en première ligne de ces attaques.

Un appel à la grève partagé par les trois syndicats de biologistes, (SNMB, SLBC, SJBM), les internes en biologie médicale (FNSIP-BM) ainsi que l’association des grands réseaux de laboratoires (APBM), avait déjà émis en septembre pour une grève partielle d’une semaine, suivie à 95%. Ils avaient alors recueilli plus de 300 000 signatures pour une pétition pointant du doigt la casse systématique des laboratoires au niveau local. Ces deux démonstrations n’ont pas fait bouger la détermination du gouvernement ou de l’Assurance Maladie à porter une nouvelle atteinte à la médecine locale, s’inscrivant dans une dynamique plus globale de casse du système de santé dénoncé notamment par les urgentistes, hospitaliers et médecins en grève depuis six mois.

« On regrette toujours quand il y a des fermetures, parce que ce sont les patients qui sont mis en difficulté » affirme pourtant le cabinet d’Agnès Buzyn alors même qu’il est à l’origine des dégradations des conditions d’accueil et de soin. Et effet, ce qu’entrainerait la mise en place de cette coupe budgétaire, dans l’un des secteurs pourtant les moins dépensiers de la santé (1.8% du budget total de la santé), c’est la fermeture d’environ 200 sociétés d’exercice libéral sur les 452 en fonctionnement aujourd’hui. Tout cela sans prendre en compte les conditions de travail pour les laborantins et biologistes, paramètre dont le gouvernement se moque toujours plus ouvertement.

Les syndicats affirment qu’en cas d’échec des négociations, une grève totale de plusieurs semaines en décembre serait envisagée pour faire entendre leurs revendications, se joignant ainsi à la grève illimitée appelée par la RATP, la SNCF, la jeunesse, profs, gilets jaunes… Pour un tous ensemble contre ce gouvernement qui casse le service public, le service de santé, les transports, l’éducation… ! Opposons-leur un camp uni contre ces attaques ultra-libérales, tous ensemble dans la rue.


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