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20% des employés de Google en arrêt pour protester contre le harcèlement sexuel

A New-York, plusieurs milliers d'employés ont arrêté de travailler ce jeudi pour protester contre l'entreprise, accusée d'avoir dissimulé des cas de harcèlement sexuel en son sein même.

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Jeudi 1er novembre, des milliers d’employés de Google ont quitté leurs postes en laissant le message suivant sur leur bureau : « Salut. Je ne suis pas à mon bureau parce que je vais participer, en solidarité avec d’autres employés de Google, à un rassemblement pour protester contre le harcèlement sexuel, les agressions sexuelles, le manque de transparence et une culture d’entreprise qui ne marche pas pour tout le monde. Je reviendrai à mon poste plus tard ».

Ce débrayage improvisé a eu lieu simultanément aux quatre coins du monde dans les différentes antennes de Google : à Dublin, Londres, Zurich, Singapour, Chicago, New York, Toronto, et même au siège social de Google en Californie ou à Tokyo où les manifestations sociales de ce genre sont rarissimes. L’événement, baptisé #GoogleWalkout a réuni pas moins de 17 000 participants à travers le monde, ce qui représente pas moins de 20% des 85 000 personnes employées au total par Google.

A l’origine de ce mouvement suivi mondialement, un article publié dans le New York Times jeudi 25 octobre. Cette enquête révélait que Google aurait étouffé plusieurs cas de harcèlement sexuel impliquant des cadres, le cas le plus important étant celui d’Andy Rubin, le créateur d’Android (le système d’exploitation utilisé sur les smartphones). Rubin a quitté l’entreprise en 2014 après qu’une employée a révélé qu’il l’avait forcée à lui faire une fellation. Or, le journal révèle que Google, en plus d’avoir fait passer cette affaire sous silence, aurait offert à Rubin à son départ une indemnité de pas moins de 90 millions de dollars ainsi qu’un message personnel de Larry Page, le fondateur de la plateforme.

Cette histoire n’est pas un cas isolé, et de nombreux autres cas d’agressions perpétrées par des cadres de Google ont été rapportés, bien que le cas de Rubin soit exceptionnellement scandaleux. Suite à cet article exposant des dizaines de cas, c’est pas moins de 48 personnes que Google s’est vu forcé de licencié, et cette fois sans indemnité de départ.

Cette action, bien qu’elle ait plus une valeur symbolique et bien qu’elle ne soit pas appelée à durer dans le temps, aura malgré tout permis de mettre en lumière cette facette que le géant de la technologie essayait de masquer. Les salariés, qui réclamaient lors de leurs rassemblements la fin de l’inégalité des salaires et des chances en plus d’une politique de transparence sur le harcèlement sexuel au travail et d’un dispositif permettant de signaler les agressions de manière sécurisées et anonyme, ont porté un sacré coup à l’entreprise.


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