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La Izquierda Diario
17 de mai de 2017 Twitter Faceboock

Homophobie au travail.
« 30% des personnes homosexuelles estiment que dire son homosexualité au sein de son entreprise représente un risque »
Kasia Razowski

La journée de lutte contre l’homophobie s’est déroulée aujourd’hui dans 60 pays, l’occasion de mettre en lumière les discriminations que subissent les personnes LGBTI, particulièrement dans l’environnement professionnel.

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De nos jours il est difficile de réaliser son coming out au travail, d’autant plus que cet environnement est sujet aux changements et donc aux perpétuels recommencements du coming out auprès des nouveaux collègues. Une peur avant tout liée au regard que peuvent porter ces collègues, le poids que représente ce regard et l’isolement qui peut en résulter. De plus, un salarié homosexuel reçoit un salaire plus faible de 6 % par rapport à un salarié homologue hétérosexuel, à même compétence et poste. Une double discrimination donc : aux blagues sexistes et blessante s’ajoute une perte sur la fiche de paie qui correspond à trois semaines de salaire sur un an.

Si pour ce qui est des lesbiennes, les différences de salaires avec leurs collègues hétérosexuelles ne semblent pas notables, les raisons invoquées par Thierry Laurent, chercheur à l’université d’Ivry sont d’autant plus effarantes : pour les entreprises, les salariées lesbiennes seraient plus productives car moins sujettes aux grossesses, plus disponibles et adopteraient un comportement et des caractéristiques plus « virile ». Une autre matérialisation du sexisme ordinaire dans les entreprises, où les hommes gagnent 23 % que les femmes, quelle que soit leur orientation sexuelle.

Ainsi selon l’étude de Boston Consulting Group « 13 % des personnes homosexuelles interrogées mentent sur le genre de leur partenaire ou se déclarent célibataire ». On voit bien que c’est ici le système économique qui entretient les discriminations de genre : il influe sur la vie privée des individus en s’attaquant directement au genre et aux partenaires des travailleurs, tout en sanctionnant le genre féminin, gratifiant de fait un comportement dit « plus virile », perçu comme « plus productif ».

 
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