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La Izquierda Diario
22 de avril de 2016 Twitter Faceboock

Une bombe diplomatique à retardement
11 septembre. Un document étatsunien met en lumière les liens entre Riyad et les terroristes
Ciro Tappeste

Au moment même où Obama essayait de convaincre ses « alliés » du Conseil de coopération du Golfe de prendre une plus grande part à la lutte contre Daech, un document étatsunien sur les attentats contre les Tours Jumelles mettrait en lumière les liens entre les terroristes et le régime saoudien.

Ciro Tappeste

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Quoiqu’ils en disent, il semble que le document en question ait été au cœur des entretiens privés entre Obama et le roi Salman d’Arabie Saoudite. Dans ce document de vingt-huit pages, les enquêteurs américains, issus du Congrès, donnent une nouvelle version sur les mandataires, les financiers et les exécutants des attaques contre le World Trade Center et le Pentagone qui ont servi de casus belli à George Bush pour lancer sa « guerre contre le terrorisme », qui se poursuit maintenant depuis près de quinze ans.

Plusieurs représentants des familles des victimes demandent la déclassification du document. Il s’agit notamment des passages relatifs au fait qu’un brevet de pilote de Ghassan al Sharbi (aujourd’hui incarcéré dans le camp de concentration de Guantanamo), l’un des membres du commando qui n’est pas monté à bord mais qui avait formé Mohammed Atta et les autres pirates de l’air, a été retrouvé à l’ambassade saoudienne, après le 11 septembre. Un autre élément que mettent en lumière les vingt-huit pages de l’enquête a trait au fait qu’Omar al Bayoumi, fonctionnaire de Saudi Airlines, aurait aidé deux terroristes lors de leur séjour à san Diego, en Californie, avant les attentats. Al Bayoumi, exfiltré par la suite en Arabie Saoudite comme nombre d’autres officiels saoudiens et leurs familles, a disparu dans la nature depuis.

A la télévision, Tim Roemer, ancien représentant au Congrès et membre de la commission d’enquête a affirmé que les recherches n’ont découvert aucun lien entre de hauts fonctionnaires saoudiens et le commando d’Al Qaïda. Cela revient à admettre, à demi-mot, que d’autres personnages, de moindre envergure, auraient pu le soutenir et le financer. Avec le blanc-seing de Riyad ?

Nombreux sont les congressmen pro-Arabie Saoudite, républicains notamment, anciens amis de Bush, qui n’ont aucun intérêt à ce que le document soit déclassifié. Le roi Salman, pour sa part, aurait menacé Obama que l’Arabie Saoudite pourrait vendre 750 milliards de dollars en termes d’actifs et d’investissements aux États-Unis si cette affaire n’était pas rapidement enterrée. Avec de pareils amis, Obama n’a pas besoin d’ennemis… Reste à savoir comment le prochain locataire de la Maison Blanche gérera le lourd héritage proche et moyen-oriental de Bush que l’actuel président américain n’a contribué qu’à aggraver.

 
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