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1er de février de 2023 Twitter Faceboock

Universités
Paris 1. Tolbiac bloqué « pour le retrait total de la réforme des retraites » mardi matin
Le Poing Levé Paris 1

Ce mardi matin, date de mobilisation nationale contre la réforme des retraites retraites, les étudiantes et étudiants ont bloqué le centre Tolbiac, de l’université Paris 1.

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A l’occasion de la journée de mobilisation du 31 janvier, massive à tout point de vue puisqu’elle a rassemblé dans la rue plus de 2,5 millions de personnes, les étudiant.es de l’université Panthéon-Sorbonne ont bloqué dès 8h le site Pierre-Mendès France, rue de Tolbiac. Ce recours à un outil traditionnel du mouvement étudiant sur l’un des plus grands sites universitaires parisiens confirme l’entrée dans la danse de la jeunesse, également témoignée par la forte présence étudiante dans le cortège parisien.

Ce blocus marque la poursuite de la construction du mouvement étuudiant qui a commencé en amont de la journée du 19 janvier avec de multiples AGs dans toute la France,. Pendant cette dernière semaine celles-ci ont commencé à prendre de l’ampleur : la veille le blocus a été voté par 200 étudiant.es réuni.es à Tolbiac, et l’AG inter-fac appelée le soir à Paris 8 a réuni plus de 450 etudiant.es.

Une cinquantaine d’étudiant.es se sont retrouvé.es sur place pour organiser le blocus et permettre aux étudiant.es de se mobiliser en évitant que leur absence en cours ne soit sanctionnée. Ceci pour permettre à tous les étudiants de participer à la manifestation, notamment pour les boursiers tenus à une obligation d’assiduité. Cette action a donc de facto imposé la banalisation des cours en ce jour de mobilisation refusée en Conseil d’administration, qui en était resté à une motion qui invitait les professeurs à l’indulgence en matière d’absences.

Le blocage à l’intérieur de la fac a permis de ne pas en empêcher l’accès par l’extérieur et de réinvestir un espace duquel le gouvernement et la présidence de l’université voudraient bannir toute politique, toute revendication. De quoi fournir également l’occasion, comme hier matin, de mettre en place des ateliers de préparations de banderoles, pancartes et autres, pour inciter les étudiants à s’organiser.L’occasion enfin d’exprimer une large solidarité sur le piquet de grève organisé par les personnels de la fac.

Plus encore, on ne peut manquer de souligner une dynamique qui tend à développer, grâce à l’auto-organisation, des tendances à la convergence de la jeunesse et du monde du travail. Dans cette perspective, le vote lors de l’AG de la veille d’un envoi de délégations étudiantes dans les AG professionnelles environnantes montre que l’idée d’union des travailleurs et des étudiants fait son chemin et contraste avec la manière dont les éditorialistes aiment à dépeindre la jeunesse – égoïste, elle n’aurait aucune raison de sortir dans la rue au sujet des retraites. Cette tentative de liaison avec le monde du travail fait écho avec le choix de l’AG inter-fac d’organiser un rassemblement le 7 février en soutien aux secteurs ayant déjà prévu une grève ce jour-là, avant même que la date de mobilisation de l’intersyndicale n’ait été annoncée. Voilà qui montre que le mouvement étudiant peut et doit jouer un rôle dynamisant dans la mobilisation, et par sa force inciter d’autres secteurs à dépasser le cadre étroit fixé par les directions syndicales : c’est la seule possibilité pour que le mouvement engage un véritable rapport de force avec Macron et le patronat afin de gagner cette bataille décisive pour l’ensemble des travailleur.euses.

 
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