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La Izquierda Diario
30 de novembre de 2022 Twitter Faceboock

"Arc en Ciel esclavagiste, Paris 1 complice"
« Ils se foutent de notre gueule ! » : A Tolbiac, les grévistes d’Arc en Ciel continuent la grève
Augustin Tagèl

Après plus de trois semaines de lutte, les travailleurs.euses du nettoyage de Tolbiac ont voté la poursuite de la grève mardi 29 au soir, après une session de négociation avec la direction d’Arc en Ciel, qui n’a rien lâché de plus que des miettes et du mépris. Pour la réintégration de leur collègue licenciée et de meilleures conditions de travail, les grévistes sont déterminés à aller jusqu’au bout.

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Lundi 28 au soir, au sortir des négociations avec la direction d’Arc en Ciel, les grévistes sont particulièrement remontés. Et pour cause : les propositions faites par l’entreprise de sous traitance sont ridicules, presque insultantes pour les salarié.e.s.

Sur la question de la réintégration de Siva, la cheffe de site de Tolbiac licenciée pour avoir refusée d’exclure des plannings trois salariés dont l’entreprise souhaitait se débarrasser, Arc en Ciel propose sa réintégration sur le site du Louvre. Une manœuvre, puisque c’est sur ce même site, à un poste non pérenne, que l’entreprise souhaitait muter Siva, ce qu’elle avait refusé. « Nous voulons que notre cheffe de site reprenne son poste, ici à Tolbiac, pas ailleurs ! » nous explique l’un des grévistes sur le piquet.

L’amélioration des conditions de travail, et notamment le versement des primes de décapage ont également été abordés. A la sauce Arc en Ciel. « Ils nous ont proposé de nous verser une prime par an, de 100€, alors que nous faisons au moins deux décapages par an ! Une prime doit être versée pour chacun ! Nous refusons ces réductions » témoigne un autre gréviste. « C’est simple, à cette réunion on nous a proposé de baisser nos primes » souffle une autre gréviste.

A propose du 13e mois, l’une des principales revendications des grévistes, Arc-en-ciel a fait là aussi dans l’inédit en proposant un « 13e mois en 4 ans ». Les travailleurs.euses ne se verraient donc verser qu’un quart de leur 13e mois par an, une somme très faible sachant qu’ils sont tous payés au SMIC. « Ils veulent l’échelonner jusqu’à 2026. Peut-être serais-je déjà à la retraite que je n’aurais pas encore touché mon 13e mois en entier ! » rit (jaune) l’une des grévistes.

A propos des salaires, la direction a proposé des évolutions de qualification, bien loin des augmentations de salaires qu’exigent les grévistes. « Nous avons calculé ce que ces évolutions de qualification font à nos salaires, ça nous ajoute environs 5 centimes par heure ! Est-ce qu’ils se foutent de notre gueule ? Ce n’est rien comme augmentation ! » s’insurge une gréviste, avant d’ajouter « avec l’augmentation du coût de la vie en ce moment que veulent-ils qu’on fasse de 5 centimes ? Nous n’accepterons jamais ça ! ».

Des miettes donc, que propose Arc en Ciel, mais qui témoigne d’un changement de situation dans le conflit. Il y a quelques jours encore, la direction refusait purement et simplement de discuter avec les grévistes, et boycottait les réunions de négociation, croyant pouvoir ignorer la lutte et jouer le pourrissement pour que celle-ci s’éteigne d’elle-même. Le pari est un échec cuisant puisque les grévistes réunis en assemblée générale le soir même ont voté la poursuite du combat, déterminés à aller jusqu’à la victoire.

Pour cela, ils peuvent compter sur une solide caisse de grève, de plus de 13 000€, et sur la solidarité des étudiants, des professeurs et des personnels, qui ne manque pas d’affluer sur le piquet de grève.

Les revendications des grévistes sont claires, et ces premières négociations sont un signe qu’il faut accentuer le rapport de force pour faire plier la direction d’Arc en Ciel et ses complices de la présidence de l’université ! La sou- traitance est un choix politique et économique de la fac, elle doit cesser : l’ensemble des travailleurs.euses du nettoyage doivent être internalisés avec de bonnes conditions de travail !

Pour soutenir les grévistes vers la victoire, rendez-vous demain, jeudi 1er décembre pour une journée de solidarité sur le site de Tolbiac ! A 10h pour un rassemblement avec les grévistes et à 19h pour la projection du film « Les petites mains invisibles » sur la lutte victorieuse les travailleuses du nettoyage d’ONET.

Soutenez la caisse de grève : https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/salarie-e-s-arc-en-ciel-en-greve-a-tolbiac

 
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