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La Izquierda Diario
29 de septembre de 2022 Twitter Faceboock

Nos vies, pas leurs profits
« On a besoin de solidarité pour tenir ! » 14 jours de grève pour les salaires à Arkema Pierre-Bénite
Anatoli Fourcheyt

Depuis le 16 septembre, les salariés de l’usine Arkema dans la région lyonnaise sont en grève reconductible pour les salaires. Une revendication légitime face à la vie chère alors que le groupe a enregistré 812 millions d’euros de bénéfices en 2021. La détermination des grévistes montre la voie à suivre pour gagner : solidarité !

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Depuis le 16 septembre dernier, les travailleurs des ateliers de l’usine chimique Arkema à Pierre-Bénite, dans la région lyonnaise, sont en grève reconductible pour les salaires. La veille, la direction avait proposé une augmentation générale de 60 euros brut, une proposition perçue comme un énième signe de mépris. Depuis la production sur le site où travaillent près de 800 salariés est à l’arrêt.

La revendication des grévistes est simple : il faut augmenter les salaires ! Ils revendiquent à minima 200 euros ainsi qu’une prime de 6000 euros dans le contexte inflationniste actuel et alors que les prix ne cessent d’augmenter. Une revendication d’autant plus légitime qu’Arkema a engendré des bénéfices records, et notamment 812 millions d’euros en 2021. Pour les 6 premiers mois de 2022, le groupe annonce d’ores et déjà une hausse de son chiffre d’affaires de 31,4%. Et rien qu’en mai dernier, il a reversé plus de 222 millions d’euros de dividendes aux actionnaires.

Ce jeudi lors de la manifestation lyonnaise, Franck, gréviste, nous explique : « Face aux milliards de bénéfices de Arkema, on exige des augmentations de salaires. On est en grève depuis 14 jours. La grève continue, on a besoin de la solidarité pour tenir. »

Depuis, pour tenter de casser la grève et décourager les salariés de se mobiliser, la direction manœuvre. En milieu de semaine dernière elle a par exemple multiplié les mises au chômage technique arbitraires. « Une centaine de salariés » sont concernés selon Franck. Pire encore, en début de semaine, la direction de l’usine a publié un communiqué adressé à l’ensemble des salariés annonçant l’abandon d’un projet de développement et l’annulation des investissements qui allaient avec. Et bien sûr, elle accuse les grévistes d’en être responsables.

Mais la tentative de monter les non-grévistes contre les grévistes n’a pas pris. La « grève va continuer » insiste Franck. Pour intensifier le rapport de force, il faudra que les travailleurs des autres sites Arkema rejoignent le mouvement, comme cela s’est déjà produit à d’autres occasions.

Le cas Arkema est loin d’être isolé. Partout nos salaires se font ronger par l’inflation et les patrons engrangent des bénéfices records. Face à ça, les Arkema nous montrent la voie : il faut taper les patrons là où ça leur fait mal et faire grève pour bloquer l’économie. La journée de grève du 29 septembre est un début mais ne sera pas suffisante.

Alors que des reconductibles ont également lieu chez Total, Exxomobil, mais aussi chez PSA, la mobilisation des Arkema est un signe de plus que la classe ouvrière hexagonale est prête à lutter pour une augmentation des salaires. Il lui faut un plan de bataille à la hauteur.

 
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